LETTRE A JACQUES CHIRAC
LETTRE DE MARTINE MONVILLE A JACQUES CHIRAC
A Monsieur Jacques Chirac, Président de la République française.
Monsieur le Président,
Lors de votre visite au Proche Orient, nous les citoyens du monde avides d' humanité, nous avons applaudi à votre réaction courageuse face aux soldats israéliens qui voulaient vous empêcher d' approcher les Palestiniens.
Au début de la deuxième guerre du Golfe, nous les citoyens du monde avides de paix, nous avons applaudi à votre résistance aux injonctions de les rejoindre à la guerre que vous ont adressé Messieurs Bush et Blair. Nous avons trouvé exacte votre phrase commentant le chaos qui s' installait en Irak " La boîte de Pandore est ouverte ".
Votre attitude vis à vis du président Arafat mourant a été celle que nous attendions du chef d' état de la France, toujours appelée " Pays des Droits de l' Homme" par ceux qui n' y ont pas accès.
En vous élisant devant Jean Marie Le Pen , nous avions cru que nous tournions le dos à cet esprit de communautarisme qui est le sien.
Hélas le vent a tourné:
Le choix du tandem "de Villepin-Sarkosy" a été un camouflet pour plus de 51% des Français. Monsieur Sarkosy nous amène doucement à une " lepénisation " de la France et Monsieur de Villepin gouverne pour les nantis.
Malgré nos appels, vous avez reçu avec chaleur Monsieur Sharon et lui avez promis de resserrer les liens avec Israël qui continue de bafouer, et les droits humains contre les Palestiniens de façon ignominieuse, et les multiples résolutions des Nations Unies. Gaza est toujours une prison où nous ne pouvons pas aller et dont si peu de Palestiniens peuvent sortir. La Cisjordanie se couvre de nouvelles colonies. Quant à Monsieur Abou Abas, il a été reçu très sobrement et s' est entendu commander le préalable de démanteler les forces internes qui résistent à l' occupant israélien.
A cela vient maintenant s' ajouter l' injonction de la France, alliée de circonstance aux Etats Unis, à Damas d' avoir à élucider au plus vite la mort de Monsieur Hariri, sous peine d' action de représailles économiques avant qu' il ne soit question peut-être d' action du genre de celle qui est allée installer la démocratie en Irak. Monsieur le Président, pour nous citoyens du monde épris de justice, d' autres morts auraient nécessité une enquête qui n' a pas été faite. Ceux de Jénine n' en étant que l' exemple le plus criant.
Monsieur le Président, après la Cour Européenne en avril 2002, le tribunal de La Haye demandait le 9 Juillet 2004 aux pays européens d' appliquer des sanctions économiques à Israël afin de l' obliger à démanteler le MUR de la Honte.
La France n' a jamais rien amorcé dans ce sens. Notre armée reçoit des " leçons de drones israéliens", des entreprises françaises vont installer un métro qui reliera Jérusalem à des colonies installées sur des territoires appartenant aux Palestiniens. Les jumelages avec les universités israéliennes sont multiples cependant que les universités palestiniennes qui veulent établir des liens avec leurs homologues françaises se heurtent à des fins de non recevoir.
En vous demandant de ne pas laisser s' ouvrir une boîte de Pandore en Syrie et de mener la France dans une politique du Droit au Moyen Orient, je vous prie d' agréer, Monsieur le Président
l' expression de mes sentiments respectueux.
Madame Martine Monville
Posté par Adriana Evangelizt