Arno Klarsfeld et la colonisation

Publié le par Adriana EVANGELIZT

"Nier les bienfaits de la colonisation c'est de l'aveuglement historique" a dit Arno Klarsfeld... ah bon !?!? On comprend bien sûr, venant de lui, la portée de sa pensée vu qu'il est israélien avant d'être français car c'est bien là-bas qu'il a fait son service militaire, n'est-ce pas ? On ne comprend pas d'ailleurs pourquoi il n'y vit pas. Ce à quoi, il pourrait nous rétorquer, "je suis français"... d'accord ! Mais si nous étions en guerre avec Israël... sait-on jamais, tout peut arriver... pour qui se battrait-il ? La réponse est importante. Moi aussi, j'ai une double nationalité. Mais mon pays c'est la France. Et c'est pour moi, sans ambiguité. Le propos n'est pas tellement là car Arno s'est retrouvé sur le devant de la scène parce que Sarkozy lui a confié une mission sur le fameux article loi concernant la colonisation, or le Ministre de l'Intérieur n'était pas sans savoir que le Président Chirac avait déjà confié cette mission à Jean-Louis Debré et secundo qu'en nommant Arno, cela causerait forcément une polémique en France... mais il est vrai que Sarko ne cache plus son grand Amour pour Israël. Nous ne sommes pas dupes. Qu'il se le dise bien qu'il se clame catholique. Entre ses parti-pris communautaires, ses demandes de conseil pour mâter la rébellion à des policiers israéliens, ses prises de positions sur Finkielkraut, ses façons de traiter Ariel Sharon d'homme de paix, sa présence pour remplacer Sharon en Israël, les ballades des ses affidés UMP sur le mur d'apartheid pour rencontrer des lobbies qui n'existent pas, et mille autre détails allant dans le même sens dont vous trouverez la liste ICI... tout s'accorde pour faire penser qu'il  n'est pas que le bras armé des néo-conservateurs américains qui sont aussi sionistes... et que la France est en danger s'il devient président, ce à quoi nous sommes nombreux à nous opposer pour toujours la même raisons, ici on est en France.

Quant aux bienfaits de la colonisation, il nous semble que les seuls qui peuvent en juger, ce sont les colonisés eux-mêmes. De quel droit, les colons peuvent-ils se targuer d'amener un quelconque bienfait. Si les bédouins veulent vivre dans leur coutûmes, à quoi bon vouloir les forcer à vivre à l'occidentale ? Il me semble que nous  n'avons pas nous ingérer dans la vie traditionnelle des gens. Encore moins à occuper leur pays pour leur voler leurs richesses et les obliger à se conformer au modèle occidental qui ne nous semble pas vraiment un bon exemple, quand on voit combien les valeurs se perdent... et nous pesons nos mots !

Arno Klarsfeld: "nier les bienfaits de colonisation c'est de l'aveuglement historique"

Arno Klarsfeld défend la mission que lui a confiée Sarkozy sur l'histoire de la colonisation: «Pour une solution d'apaisement»

Par Hervé NATHAN
Libération vendredi 30 décembre 2005

Après la polémique sur la loi insistant sur le «rôle positif» de la colonisation, l'avocat Arno Klarsfeld a été chargé par Nicolas Sarkozy, en tant que président de l'UMP, d'une mission sur «la loi, l'Histoire et le devoir de mémoire». Entretien.

Est-ce votre proximité avec l'UMP ou avec Nicolas Sarkozy qui vous a fait accepter cette mission ?

Non, c'est tout simplement parce que c'est une mission intéressante, sur un sujet sur lequel je pense avoir des choses à apporter. Je ne suis pas membre de l'UMP. Quant à Nicolas Sarkozy, j'ai déjà dit que je trouve injuste et scandaleux de le comparer à Jean-Marie Le Pen.

Mais pourquoi, selon vous, Nicolas Sarkozy vous a-t-il choisi ?

Il a dû lire une phrase de l'historien Henri Rousso, écrite dans Libération lors du procès Touvier, qui disait de moi que j'étais «l'avocat de la vérité».

C'est pourtant l'UMP qui est responsable de l'article prescrivant «l'enseignement positif de la colonisation» et qui a refusé de l'abroger, comme le souhaitait le PS...

Je ne suis pas d'accord pour abroger l'article 4 de la loi du 23 février 2005. La solution doit s'inspirer du discours lucide et courageux de Jacques Chirac au Vel d'Hiv' en 1995 qui a reconnu les fautes de l'Etat français, mais aussi rappelé l'attitude courageuse de la population française. Pour la colonisation, il faut en rappeler les méfaits, la torture, les massacres, les injustices, mais aussi les aspects positifs. Une solution par amendement peut vite se dégager.

C'est le but fixé à Jean-Louis Debré par Jacques Chirac. Lui faites-vous concurrence ?

Certainement pas.Je voudrais simplement travailler à une solution d'apaisement, j'aimerais que les deux missions se complètent.

Quels sont les «bienfaits» de la colonisation ?

La France a construit des routes, des dispensaires, apporté la culture, l'administration... Je ne suis pas un spécialiste du sujet, mais le nier serait de l'aveuglement historique.

Ne craignez-vous pas d'être démenti par certains historiens pour qui ces «bienfaits» ont surtout concerné les populations européennes des colonies ?

Vous pouvez penser qu'il n'y a pas d'aspects positifs dans la colonisation. C'est votre position. Pas la mienne. En outre, toutes les nations se sont bâties dans la violence. Il faut replacer leur histoire dans un contexte global.

Dire dans une loi «il y a du positif et du négatif» et qu'on doit l'enseigner, n'est-ce pas prendre les enseignants pour des imbéciles ?

Non. Dans les années 80, les manuels scolaires rédigés par des agrégés d'histoire affirmaient que les juifs en France avaient été arrêtés par les seuls Allemands, alors que les trois quarts l'ont été par des policiers de Vichy. Les historiens ne sont pas neutres, ils ont aussi leurs engagements politiques.

Mais ils affirment que la loi Gayssot contre le négationnisme, la loi sur le génocide des Arméniens, celle sur l'esclavage, renforcent le phénomène de concurrence des mémoires...

Si on célèbre le 14 Juillet ou le 8 Mai, c'est par la force de la loi. C'est au législateur de fixer des bornes morales. La loi Gayssot est nécessaire pour protéger la mémoire des victimes de la Shoah. La loi sur le génocide des Arméniens l'est aussi, tant que la Turquie, candidate à l'Union européenne, ne l'aura pas reconnu. Tout comme la loi sur l'esclavage, car il faut se souvenir du temps des déportations, des massacres, du tri, du travail forcé et du viol des femmes, du mépris. C'est d'autant plus important que l'esclavage existe encore dans le monde. Le législateur doit avoir le souci de rassembler les communautés présentes au sein de la société et dont la mémoire est douloureuse, et donc prendre en compte la mémoire des anciens colonisés. C'est pourquoi je propose de reconnaître les méfaits et les points positifs...

Mouloud Aounit, président du Mrap, affirme que votre engagement pro-israélien vous disqualifie pour cette mission...

Mouloud Aounit prétend que je suis pour la colonisation en Palestine. C'est faux, je suis globalement pour le retour aux frontières de 1967 et le partage de Jérusalem. S'il le maintient, c'est qu'il pense que la colonisation juive commence en Israël même, et donc il est sur la position du président iranien.

N'est-ce pas introduire le conflit israélo-palestinien dans le débat français...

C'est lui qui introduit cet élément. Si l'existence d'Israël le rend malade, je n'y peux rien.


Sources : Minorités org

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans stop-antifrancisme

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