La mère d'Ilan accuse...

Publié le par Adriana EVANGELIZT

La mère d'Ilan accuse

Ruth Halimi affirme dans une interview publiée lundi dans le quotidien israélien Haaretz que son fils a été victime d’antisémitisme. Selon elle, la police a écarté cette thèse par crainte « de ranimer les confrontations avec les musulmans ».

Une personne brandissant un portrait du jeune Ilan.<br>(Photo AFP)Une semaine après la découverte de la dépouille de son fils Ilan, près de la gare de Sainte Geneviève sous Bois, sa mère ne cache pas sa colère lundi dans le quotidien israélien Haaretz. « Si Ilan n'avait pas été juif, il n'aurait pas été assassiné », affirme t-elle. Selon Ruth Halimi, il y aurait eu trois autres tentatives d’enlèvements de jeunes juifs mais la police aurait estimé « que les mobiles étaient purement criminels », par crainte « de ranimer les confrontations avec les musulmans ». « Une jeune fille juive a été enlevée il y a quelques mois mais ses parents ont préféré payer la rançon de 100 000 euros plutôt que d’appeler la police » a-t-elle poursuivi, ajoutant qu’elle ne disposait pas des mêmes moyens financiers.
Elle a aussi indiqué qu’Ilan s'apprêtait à immigrer en Israël : « Il voulait simplement gagner et économiser un peu d'argent avant de partir », a-t-elle expliqué.
« Si nous avions répondu au téléphone, Ilan n’aurait peut-être pas été assassiné »
Ruth Halimi accuse la police française d'ignorer les mobiles antisémites du meurtre pour ne pas s'aliéner l'opinion musulmane en France. Selon elle, cette dernière a commis des erreurs qui ont abouti au meurtre de son fils. Elle a indiqué que les policiers ont demandé aux membres de sa famille de ne pas répondre aux tentatives du gang d'établir le contact pendant les cinq jours critiques, qui ont précédé la découverte de son fils agonisant. « Nous avons vu des dizaines de messages que nous avons ignorés. Ilan n'aurait peut-être pas été assassiné si nous avions répondu » conclut-elle.
«Des barbares»
Le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, a déclaré lundi soir que «ceux qui ont torturé» et tué le jeune homme, «ne sont rien d'autre que des barbares».
«Ceux qui l'ont torturé ne sont rien d'autre que des barbares», a déclaré M. Sarkozy lors du meeting au cirque d'Hiver des quatre candidats à l'investiture UMP aux municipales à Paris en 2008.
«J'en ai assez qu'on appelle +jeunes+ des voyous, des assassins, des barbares», a ajouté le ministre de l'Intérieur. Ce serait créer «un amalgame intolérable», a-t-il dit.
 
Sources : LE FIGARO
Meurtre d'Ilan: 7 suspects présentés, crime antisémite selon la mère

Sept suspects, dont une femme, interpellés dans le cadre de l'enquête sur le gang soupçonné d'avoir enlevé et tué Ilan Halimi, 23 ans, seront présentés au juge d'instruction parisien en charge du dossier lundi après-midi, a-t-on appris de source judiciaire.

Le jeune juif français Ilan Halimi, torturé à mort à Paris par le gang dit "des barbares", a été victime d'un acte antisémite, a déclaré sa mère dans une interview publiée lundi par le quotidien israélien Haaretz.

Deux autres personnes étaient toujours en garde à vue lundi à la brigade criminelle, selon cette même source.

Trois personnes ont déjà été mises en examen par la juge d'instruction Corinne Goetzmann et écrouées samedi soir.

Les enquêteurs travaillent sur un lien éventuel entre ce gang et des tentatives d'extorsion de médecins parisiens en 2005, a précisé cette source.

Au moins trois personnes identifiées comme ayant participé à ce gang "des barbares", dont son chef présumé âgé de 25 ans et son bras droit de 22 ans ainsi qu'une femme soupçonnée d'avoir séduit des victimes, sont toujours recherchées par la police, selon cette source.

A ce jour selon les enquêteurs, sept personnes, dont Ilan Halimi, ont été prises pour cibles de ces malfaiteurs.

Samedi soir, Audrey Lorleach, 24 ans, et Almane Diallo ont été placés en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention (JLD).

Murielle Izouard, 24 ans, a été incarcérée provisoirement en attentant d'être présentée mercredi à un JLD, dans le cadre d'un débat différé.

"Si Ilan n'avait pas été juif, il n'aurait pas été assassiné", a affirmé au journal Mme Ruth Halimi, en accusant la police française, selon le journal, d'ignorer les mobiles antisémites du meurtre pour ne pas s'aliéner l'opinion musulmane en France, et d'avoir commis des erreurs, qui ont abouti au meurtre de son fils.

Ilan Halimi, 23 ans, avait été retrouvé lundi dernier nu près d'une gare de la banlieue sud de Paris, bâillonné, menotté et couvert de traces de tortures et brûlures sur 80% du corps. Il est décédé pendant son transfert à l'hôpital.

Mme Halimi a indiqué que la police a demandé aux membres de sa famille de ne pas répondre aux tentatives du gang d'établir le contact pendant les cinq jours critiques, qui ont précédé la découverte de son fils agonisant.

La soeur de la victime, Yaël, a affirmé avoir alors découvert une photo de son frère, les yeux bandés, un pistolet braqué sur sa tête avec ce message: "450.000 euros, sinon appelez les pompes funèbres".

Une autre soeur du malheureux, Ruth, a de son côté indiqué que "cinq jours avant la découverte d'Ilan, la police nous a dit de ne répondre ni au téléphone ni aux messages écrits, et nous avons vu des dizaines de messages que nous avons ignorés (...) Ilan n'aurait peut-être pas été assassiné si nous avions répondu".

"Nous avons dit aux policiers qu'il y a eu au moins trois autres tentatives d'enlèvements de jeunes juifs, mais ils ont persisté à estimer que les mobiles étaient purement criminels, car ils craignent de ranimer les confrontations avec les musulmans", a-t-elle encore dit en allusion aux récentes manifestations dans les banlieues des grandes villes françaises.

La police française a interpellé 13 personnes dans le cadre de l'enquête sur cette affaire, mais recherche toujours son chef présumé Youssef Fofana, 23 ans.

Dimanche, les trois premiers mis en examen du dossier ont été écroués tandis que 1 200 personnes selon la police, plusieurs milliers selon des organisations communautaires, ont défilé de la place de la République jusqu'au boulevard Voltaire, devant la boutique de téléphonie où travaillait le jeune homme.

Les policiers cherche à cerner les contours du groupe qui aurait au moins à son actif six autres tentatives d'enlèvement. Il se répartirait entre ceux qui jouaient les appâts (essentiellement des jeunes filles), ceux chargés de l'enlèvement, les geôliers et les négociateurs, férus de téléphonie et d'internet, qui ont réussi à communiquer avec la famille d'Ilan en brouillant les pistes.

Autour d'un noyau dur mené par le chef présumé, se seraient agrégés un cercle de copains de cité qui auraient donné "un coup de main" et un cercle plus large, de parents ou voisins qui auraient su mais n'auraient rien dit, selon une source proche du dossier. Le rôle attribué aux trois premiers mis en examen, écroués samedi soir, semblent confirmer cette configuration.

Sorces : AFP

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Crimes

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