Fofana, l'affaire se complique

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Un article qui vient de Côte d'Ivoire...

Affaire Youssouf Fofana - Détenu au parquet d’Abidjan - L’affaire glisse sur le terrain politique

Youssouf Fofana, le cerveau des ‘’Barbares’’, du nom du gang qui a ‘’rapté’’, séquestré et torturé à mort, en France, un jeune Juif, croupissait hier lundi au violon du parquet d’Abidjan.

Quand nous quittions le tribunal de 1ère instance d’Abidjan au Plateau, aucune source officielle n’était en mesure de nous situer sur la suite réservée à cette affaire qui, depuis l’interpellation de Youssouf Fofana à Abidjan, la semaine dernière, a pris les contours d’un véritable imbroglio juridico-politique.

L’entraide judiciaire entre la France et la Côte d’Ivoire qui doit aboutir au transfert de M.Fofana vers la France pourrait se heurter à une ‘’muraille’’ politique. Dès l’interpellation de Youssouf Fofana à Abidjan, les autorités françaises ont exigé d’Abidjan de rapatrier celui qu’il considère comme un citoyen français. Théoriquement et si l’on s’en tient à la citoyenneté française du présumé coupable, les autorités ivoiriennes devraient faire droit à la demande de Paris. Youssouf Fofana, âgé de 25 ans, est né en France, de parents ivoiriens. Il est donc citoyen français. Encore qu’il n’a jamais envisagé, selon certaines sources, d’engager de démarches pour obtenir la nationalité de ses parents Ivoiriens.

Hier, une autorité de l’ambassade de France en Côte d’Ivoire, S.E. Felder accompagné d’un officier de la PJ française a entendu le cerveau du gang, dans le violon du parquet d’Abidjan. Joints au sortir de l’audition, à 12h 10mn, les deux responsables français n’ont fait aucun commentaire. Mais, le fait même qu’une autorité française assistée d’un officier de la police judiciaire du même pays accède à la cellule du détenu et l’y entend pendant des heures, peut laisser supposer que l’affaire Youssouf Fofana est une affaire franco-française. Mais, hier, les avocats commis à la défense des intérêts de Y. Fofana entendaient faire prévaloir, dans ce débat, la nationalité ivoirienne de leur client. « Youssouf Fofana est de parent ivoirien. Ivoirien donc, il devrait bénéficier de toute la protection juridique de son pays d’origine. », selon, Me Kouakou, qui devisait avec ses confrères du barreau ivoirien. Du coup, de juridico-policière, l’affaire glisse sur le terrain politique. Un domaine très sensible, en termes de relations franco-ivoiriennes. Mais Me Kouakou et ses pairs entendent jouer à fond la carte de la nationalité ivoirienne de M.Fofana. Si leurs arguments faisaient recette, Me Kouakou et compagnie pourraient voir la ‘’demande de rapatriement’’ se muer en une ‘’demande d’extradition’’. Or, en matière judiciaire, la Côte d’Ivoire et la France ne sont liées par aucun accord d’extradition. Mais, les autorités françaises ne l’entendent pas de cette oreille. Forts de la citoyenneté française du présumé coupable’’, ils attendent de voir se matérialiser leur demande de ‘’rapatriement’’.


Une source proche du ministère de la Justice et des droits de l’Homme n’a pas fait de commentaires sur le sujet. Il a expliqué que : « Youssouf Fofana bénéficie pour l’instant de la ‘’présomption d’innocence’’. Donc, il ne peut violer le secret de l’instruction.» En tout état de cause, Youssouf Fofana, sauf changement de dernière heure, ne pourra être transféré vers la France dans les heures qui suivent. L’instruction étant loin d’être close.

Sources : EBURNEA NEWS

Posté par Adriana Evangelizt

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