Deux enfants morts dont un garçon violé
Où va-t-on ? C'est la question que je me pose chaque jour que le bon dieu fasse. Le dernier crime crapuleux dont j'ai parlé ici est celui d'Ilan Halimi. Je lui ai d'ailleurs dédié un très beau poème en musique qui est sur le Net depuis Hier. Et maintenant ce sont deux enfants qui ont été assassinés, une fille et un garçon, ce dernier a été violé. Où va-t-on, je répète ? Et comment ne pas manifester sa colère devant des individus perpétrant de tels actes ? Comment rester insensible et comment dire franchement "l'assassin mérite le pardon, il est dérangé" ? L'assassin qui était "dérangé" était-il surveillé ou au minimum "suivi psychologiquement" ? Il y a de fortes chances que non. Mais il n'y a pas que des "malades mentaux" qui commettent de tels actes, il y a aussi des dizaines de milliers d'enfants battus en France ou torturés. Ce qui prouve le degré de conscience des individus qui s'adonnent à de telles pratiques. Pour moi, pas de pardon.
Deux enfants portés disparus retrouvés morts, tentative d'enlèvement d'un 3e
Deux enfants, portés disparus, ont été retrouvés morts au cours du week-end, un garçon de 4 ans à Moulins-Engilbert (Nièvre), violé et tué, et une fillette de 5 ans dont le corps a été retrouvé à Eyguières (Bouches-du-Rhône), tandis qu'une autre fillette de 12 ans a fait l'objet d'une tentative d'enlèvement à Strasbourg.
Mathias, 4 ans, retrouvé mort dimanche à Moulins-Engilbert, a été violé et tué, probablement par noyade. Le petit garçon avait échappé à la surveillance de son entourage samedi soir alors qu'il participait avec ses parents à une fête agricole dans une salle communale du village. Sa disparition avait été signalée vers minuit et demi.
Il a été retrouvé mort dimanche matin, nu, à 200 m de la salle communale, sous un amas de terre meubles dans le lit d'une rivière.
Quatre-vingt gendarmes, mobilisés pour l'enquête, devraient disposer d'une empreinte génétique de l'agresseur d'ici à trois jours.
A Eyguières, à une trentaine de kilomètres à l'est d'Arles, Madison, une fillette de 5 ans, activement recherchée depuis samedi matin après sa disparition du domicile familial, a été retrouvée morte lundi matin dans une autre maison du village.
Son corps ne portait pas de trace de blessure par arme blanche ni par arme à feu et les causes de sa mort restent inconnues. Le parquet n'a pas voulu affirmer que l'enfant avait été tuée, attendant le résultat d'investigations médicales.
L'auteur présumé de son enlèvement, âgé de 24 ans, est un proche de la famille de l'enfant. Il a tenté de se tuer à l'arrivée des gendarmes, en se portant un coup de couteau à la gorge. Hospitalisé à Marseille, il n'avait pas pu être entendu lundi soir par les gendarmes.
Avant l'annonce de la mort de Madison, l'association la Voix de l'Enfant avait critiqué lundi le fait que le plan Alerte Enlèvement n'ait pas été activé dans cette affaire. En réponse, le ministre de la Justice Pascal Clément avait justifié cette décision en soulignant que le dispositif d'alerte massive supposait des informations sur un éventuel ravisseur, ce qui n'était pas le cas, selon lui.
Cinq critères doivent être réunis pour déclencher ce plan: être en présence d'un rapt et non d'une simple disparition, victime mineure, menace sur sa vie ou son intégrité physique, accord des parents et informations permettant de localiser l'enfant ou son (ses) ravisseur(s) éventuel(s).
Enfin, à Strasbourg, un homme d'une vingtaine d'années a tenté d'enlever dimanche une fillette de 12 ans qui s'est débattue et a réussi à faire prendre la fuite à son agresseur dont le signalement a été diffusé.
Sources : AFP
Madison, 5 ans, retrouvée morte à Eyguières, un suspect hospitalisé
Madison, la fillette de cinq ans disparue depuis samedi à Eyguières a été retrouvée morte lundi matin dans une maison du village, où un homme de 24 ans, un proche de la famille, soupçonné de l'avoir enlevée, a tenté de mettre fin à ses jours.
Le corps de Madison ne portait pas de trace de blessure par arme blanche ni par arme à feu, mais seulement une légère ecchymose, a annoncé le procureur de la République de Tarascon Antoine Paganelli, lors d'une conférence de presse.
Les premières constatations permettent de penser que la mort est survenue peu de temps après la disparition de l'enfant, dans la nuit de vendredi à samedi, a indiqué le procureur selon lequel il est trop tôt pour dire si l'enfant a subi des violences sexuelles.
"A l'heure qu'il est, les causes du décès ne sont pas scientifiquement déterminées. Une autopsie demain matin (mardi) devrait permettre d'affiner beaucoup plus" l'origine de la mort, a-t-il déclaré.
Le procureur a ajouté qu'il n'avait pas d'information sur le mobile du rapt. Un peu plus tôt dans l'après-midi, il avait précisé qu'il ne pouvait pas affirmer avec certitude que l'enfant avait été tuée. "S'il est sûr, a-t-il dit, qu'elle a subi un enlèvement, je me garderai de toute certitude quant au fait qu'elle ait été tuée".
Le corps de la fillette, disparue de son domicile d'Eyguières dans la nuit de vendredi à samedi, a été découvert lundi à 10H40 dans un sac-poubelle, dans "une partie de l'habitation" que ce jeune homme, qui "serait ouvrier métallurgiste", occupe à Eyguières où il vit retiré sans sortir beaucoup.
A l'arrivée des gendarmes, dans la matinée, il a commencé à discuter avec eux, puis s'est éclipsé et s'est porté le coup de couteau à la gorge. Il a été transporté par hélicoptère dans un hôpital marseillais où ses jours ne sont pas en danger, mais il n'avait pas encore pu être entendu lundi soir.
A priori, il n'y a pas d'autre suspect pour l'instant, a dit le procureur.
La fillette était activement recherchée depuis samedi. Au matin, l'enfant n'était pas dans son lit lorsque sa mère était entrée dans sa chambre. La porte arrière du domicile, à la périphérie du village, mais à proximité d'autres habitations, était entrouverte.
Pendant deux jours, des centaines de gendarmes, pompiers et bénévoles avaient battu la campagne aux environs d'Eyguières, sans savoir si l'enfant avait fait une fugue ou avait été enlevée.
Le procureur avait indiqué dimanche soir qu'aucune hypothèse ne pouvait être privilégiée. Le plan Alerte Enlèvement n'avait donc pas été déclenché, un des principaux critères le justifiant - le rapt avéré - n'étant à ses yeux pas rempli.
Avant l'annonce du décès, l'association de protection de l'enfance La Voix de l'enfant avait critiqué le non déclenchement du plan, estimant que la fillette était en "extrême danger" et qu'il fallait "tout mettre en oeuvre".
En réponse, le ministre de la Justice Pascal Clément avait expliqué que la mise en place de ce dispositif supposait des informations sur un éventuel ravisseur, ce qui n'était pas alors le cas.
Dimanche soir, gendarmes et procureur avaient refusé de "verser dans le pessimisme" estimant que la petite fille avait encore des chances d'être vivante même si elle avait fugué et passé la nuit dehors.
Lundi matin, les ratissages à grande échelle avec des hélicoptères et des plongeurs, dans un région truffée de canaux d'irrigation, avaient donc repris, avant d'être interrompus à l'annonce de la mort de l'enfant.
Dans ce village rural de plus de 5.000 âmes au pied des Alpilles, à une trentaine de kilomètres à l'est d'Arles, la mobilisation, pendant 48 heures, n'avait pas faibli. Des centaines d'habitants avaient été rejoints par des volontaires de toutes les Bouches-du-Rhône et des départements voisins, ainsi que par des membres des comités de feux de forêts, pour certains à cheval.
Après l'annonce de la mort de Madison, plusieurs dizaines de jeunes gens d'Eyguières rassemblés devant la maison où a été découvert le corps, se sont mis à pleurer, d'autres à exprimer leur colère, dans une atmosphère très tendue.
Sources : AFP
Posté par Adriana Evangelizt