Avec Sarko, les lendemains déchanteront mais pas qu'eux...

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Les partisans de la "préférence nationale "sourient et attendent

Cela nous annonce encore des lendemains qui déchantent...

Dispositif policier massif, quartier bouclé, violences, habitants disposés en file indienne avant de remplir les fourgons en direction des centres de rétention.

Contrairement aux apparences, il ne s'agit pas de se remémorer l'évacuation de l'église Saint-Bernard ordonnée, le 23 août 1996, par le ministre de l'intérieur, Jean-Louis Debré, avec " coeur et humanité ". Nous sommes le 17 août 2006, c'est un autre ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy " humain et ferme ", qui ordonne l'évacuation du squat de Cachan.

Le scénario est connu après avoir durci, encore un peu plus, les lois sur l'entrée et le séjour en France, créant ainsi de nouveaux sans-papiers, il s'agit de stigmatiser les populations immigrés afin de dissimuler les dégâts provoqués par la politique du gouvernement en place (aujourd'hui Villepin, il y a 10 ans, Juppé) qu'il s'agisse de la formation, de l'emploi, de la baisse du pouvoir d'achat, de la pénurie de logements... et de faire des étrangers les boucs-émissaires d'une politique qui développe toujours plus d'insécurité sociale. Il s'agit aussi, à quelques mois de l'échéance présidentielle, de donner des signes de fermeté à un électorat séduit par le FN.

Et, au cas où tout cela ne suffirait pas, il faut également discréditer le travail de solidarité des associations et les organisations qui ont organisé la vigilance tout l'été contre les expulsions et pour la régularisation des sans-papiers, dont les 30 000 demandeurs de titres de séjour déposés le 13 août dernier.

Ainsi, le ministre de l'intérieur affirmait au journal télévisé de France 2, le 15 août, qu' un certain nombre d'associations " font assaut de démagogie et d'irresponsabilité ", reprenant pour partie les termes utilisés quelques jours auparavant par son " médiateur " Arno Klarsfeld.

Dans la même émission, Nicolas Sarkozy assène que les 80 000 régularisations de 1997 n'avaient fait que " compliquer le problème " et d'affirmer que la révolte des banlieues de l'hiver 2005 était le résultat " d'une politique d'immigration qui n'a pas été maîtrisée ".

Démagogique et irresponsable Alors si l'on en croit le ministre de l'intérieur, ces qualificatifs pourraient certainement être utilisés à l'encontre des gouvernements (pas tous de gauche) italien, espagnol, grec ou belge qui ont régularisés, ces six dernières années, plusieurs centaines de milliers d'étrangers. Maintenant, grâce à Sarkozy, il savent à quoi s'en tenir.

Pendant ce temps-là, les partisans de la " préférence nationale " sourient et attendent tranquillement présidentielle et législatives.

Sources : Indymediia

Posté par Adriana Evangelizt

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