Affaire Taoufik El Amri : Trois policiers en garde à vue

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Affaire pas claire du tout dont je vais dire ce que je vois sur mon blog Visionnaire...

Trois policiers en garde à vue à Nantes

après la découverte du corps de Taoufik El Amri

Le corps de Taoufik El Amri, disparu à Nantes le 22 novembre après un contrôle de police, a été identifié comme étant celui retrouvé mardi dans un canal du centre-ville tandis que trois policiers ayant procédé à ce contrôle étaient en garde à vue dans le cadre d'une enquête de l'IGPN.

Le corps de M. El Amri a été repêché mardi peu avant 16h00 en aval du canal Saint-Félix à Nantes, non loin du lieu où un témoin a découvert le portefeuille du disparu avant de le remettre aux policiers le 10 décembre, déclenchant les recherches.

L'ouvrier tunisien de 33 ans avait été vu pour la dernière fois après son contrôle sur le Cour des Cinquante Otages, non loin de l'embouchure du canal, en amont.

Selon l'autopsie, Taoufik El Amri "est mort par noyade et aucune trace traumatique (de coups, ndlr) n'a été trouvée sur son corps", a affirmé une source policière qui précise que le portable de ce père de famille de 33 ans a été retrouvé sur lui, ce qui a facilité son identification.

Me Gilbert Collard, défenseur de la femme du disparu, avait expliqué mardi après la découverte du corps que sa "cliente se prépare au pire, pour elle c'est sûr" le corps est celui de son époux. Il avait précisé avoir déposé une plainte pour "disparition suspecte" au tribunal de Nantes, pour pouvoir accéder au dossier.

Parrallèlement à l'information judiciaire ouverte à Nantes pour "disparition inquiétante", le procureur de la République Stéphan Autin a demandé mardi matin une enquête à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN, police des polices) sur les trois policiers qui avaient procédé au contrôle de M. Amri suite à des "contradictions importantes" entre leurs déclarations et celles des témoins".

Les trois fonctionnaires ont été placés en garde à vue mardi pour s'expliquer "sur les variations dans leurs témoignages quant aux lieux où ils ont procédé au contrôle de M. El Amri et où ils disent l'avoir relâché", selon une source policière. Ils ont également été confrontés aux deux collègues de M. El Amri, qui l'accompagnaient au moment de son interpellation.

Un responsable régional du syndicat Synergie a indiqué que la garde à vue était une procédure "classique" après l'ouverture d'une enquête de l'IGPN.

M. El Amri avait été interpellé pour un contrôle d'identité alors qu'il déambulait en état d'ébriété avec deux collègues de travail le 22 novembre peu après minuit. Libéré peu de temps après, il avait ensuite disparu.

L'enquête a confirmé la version des policiers sur les horaires de l'arrestation, entre 00h10 et 00h15, peu avant le retour de la patrouille au commissariat.

Elle a en revanche révélé, selon le procureur, des contradictions sur trois points: les lieux où le contrôle a été effectué et où M. El Amri a été relâché, son degré d'ébriété et "la nature des opérations du contrôle" menées.

Des témoins ayant assisté à la sortie de M. El Amri du fourgon de police ont toutefois affirmé que ce dernier semblait normal. "Il n'y a pas sur ce point de déclarations indiquant que (M. El Amri) aurait été maltraité", selon M. Autin.

Il a réaffirmé n'avoir aucune information sur d'éventuels antécédents concernant les trois policiers concernés.

Les collègues de M. El Amri ont indiqué que l'interpellation s'était déroulée sans violence, la jugeant "normale" compte tenu de l'état d'ivresse de leur ami. Ils ont en revanche estimé que les policiers auraient dû "l'emmener directement au poste car il ne fallait pas le laisser dans la rue" compte tenu de son état.

Une estimation contestée par les policiers qui ont affirmé que M. El Amri n'était pas dans un état d'ivresse nécessitant de le conduire au poste.

Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy avait annoncé vendredi avoir demandé "un rapport à l'IGPN pour savoir ce qui s'est passé".

La France a été saisie d'une "demande d'information" par la Tunisie sur la disparition.

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Crimes

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