Taoufik El Amri est mort noyé par hydrocution

Taoufik El-Amri est mort noyé par hydrocution, selon l'autopsie

Le procureur de la République de Nantes Stéphan Autin a confirmé jeudi que Taoufik el-Amri était mort noyé par hydrocution et a annoncé l'ouverture d'une information judiciaire pour "faux témoignage" et "délaissement" visant les trois policiers ayant contrôlé l'ouvrier tunisien.

La noyade a été "provoquée par un choc thermodifférentiel provoquant un arrêt cardiorespiratoire", a déclaré M. Autin au cours d'une conférence de presse. Il a précisé que "les capacités de résistance" de M. el-Amri ont pu "être limitées du fait d'une imprégnation alcoolique", avec un taux d'alcoolémie dans le sang de 3,74 grammes.

"Les légistes n'ont pas relevé de traces de violence, de blessures, de perforations ou de plaies" et "il n'a pas été constaté de lésions traumatiques à l'exception de deux ecchymoses superficielles", a précisé le procureur.

M. Autin a par ailleurs annoncé l'ouverture d'une information judiciaire pour "faux témoignage" et "délaissement en un lieu quelconque d'une personne incapable de se protéger en raison de son état physique".

Les trois policiers impliqués dans l'affaire ont été déférés au parquet jeudi à 14H30 à l'issue de leur garde à vue, a-t-il précisé. Ils "sont actuellement présentés au juge" d'instruction chargé de l'affaire, Nathalie Clavier. Le procureur a requis à leur encontre le placement sous contrôle judiciaire et leur suspension.

"Il est établi que les fonctionnaires avaient délibérément varié dans leurs déclarations", a souligné le magistrat.

L'ouvrier tunisien de 33 ans, marié et père d'une fillette, avait disparu dans la nuit du 22 au 23 novembre après avoir été contrôlé par les trois policiers qui l'ont fait monter dans leur fourgon avant de le relâcher un peu plus loin, à proximité du canal où son corps a été découvert mardi après-midi.

Le procureur a par ailleurs expliqué pour quelles raisons la garde à vue des trois policiers avait été interrompue mardi soir peu après avoir débuté à 18H40. A la suite d'"une difficulté procédurale, liée à une information tardive de ce placement en garde à vue auprès de mon parquet, il a été décidé, pour éviter tout risque de nullité, de mettre fin à ces gardes à vue et de les reprendre mercredi à 09H00".

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt

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Affaire el-Amri: les trois policiers mis en examen

Les trois policiers impliqués dans l'affaire Taoufik el-Amri ont été mis en examen jeudi à Nantes pour "faux témoignage" et "délaissement", et laissés en liberté sous contrôle judiciaire, a-t-on appris de source judiciaire.

Les policiers, âgés de 30 à 40 ans, ont également été suspendus de leurs fonctions, conformément aux réquisitions du procureur de la République de Nantes, Stéphan Autin. Ils ont interdiction de "rencontrer les autres mis en examen et les personnes avec qui ils travaillent habituellement", a précisé le procureur.

Placés en garde à vue mercredi matin dans le cadre d'une enquête de l'IGPN, les policiers ont été mis en examen pour "faux témoignage" et "délaissement en un lieu quelconque d'une personne incapable de se protéger en raison de son état physique".

Les trois hommes ont parallèlement été suspendus par le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy.

Le procureur a également confirmé jeudi que Taoufik el-Amri était mort noyé par hydrocution. La noyade a été "provoquée par un choc thermodifférentiel provoquant un arrêt cardiorespiratoire", a déclaré M. Autin au cours d'une conférence de presse.

Il a précisé que "les capacités de résistance" de M. el-Amri ont pu "être limitées du fait d'une imprégnation alcoolique", avec un taux d'alcoolémie dans le sang de 3,74 grammes.

"Les légistes n'ont pas relevé de traces de violence, de blessures, de perforations ou de plaies" et "il n'a pas été constaté de lésions traumatiques à l'exception de deux ecchymoses superficielles", a précisé le procureur.

L'ouvrier tunisien de 33 ans, marié et père d'une fillette, avait disparu dans la nuit du 22 au 23 novembre après avoir été contrôlé par les trois policiers qui l'ont fait monter dans leur fourgon avant de le relâcher un peu plus loin, à proximité du canal où son corps a été découvert mardi après-midi.

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt