Disparition de Julien : ouverture d'une information judiciaire

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Disparition de Julien:

ouverture d'une information judiciaire

Le procureur de la République de Valence a annoncé jeudi l'ouverture d'une information judiciaire pour "enlèvement et séquestration" dans l'affaire de la disparition le 29 janvier de Julien, 3 ans, à Bourg-lès-Valence (Drôme).

"Cette ouverture d'information judiciaire fait suite à la procédure d'enquête diligentée par la Police judiciaire de Valence, ainsi qu'à la plainte avec constitution de partie civile déposée par Madame Séry", la mère de Julien, a indiqué le procureur Jean-Pierre Nahon dans un communiqué.

Mme Séry avait décidé de porter plainte avec constitution de partie civile pour enlèvement et séquestration, afin d'avoir accès au dossier, parce qu'elle se sentait mise à l'écart de l'évolution des investigations, avait expliqué son avocat Me Naceur Derbel.

L'information judiciaire reprend cette qualification "en l'état" mais elle est susceptible d'évoluer, a souligné le procureur en expliquant que l'enlèvement et la séquestration ne sont pas forcément "l'idée de départ" de l'enquête.

Le magistrat a refusé d'écarter toute hypothèse, que ce soit celle d'une mort accidentelle, d'un drame familial ou d'un enlèvement par un tiers.

Par ailleurs, les fouilles entamées mercredi dans un lieu marécageux à une vingtaine de kilomètres du domicile de la famille "sont terminées et se sont malheureusement à nouveau révélées négatives", a indiqué à l'AFP M. Nahon.

De gros moyens avaient pourtant été déployés, au lieu dit Les Petits Robins sur la commune de Livron (Drôme), mobilisant entre 30 et 50 policiers, gendarmes et pompiers. Six chiens de brigades cynophiles ainsi que des plongeurs -six pompiers et deux gendarmes- avaient été dépêchés pour "appuyer" les recherches en bordure de Rhône

"Des éléments d'enquête laissent à supposer que le corps du petit Julien pourrait se trouver dans cette zone géographique, un secteur isolé plutôt marécageux, sur les bords du Rhône", avait expliqué mercredi M. Nahon.

Selon des informations parues dans la presse, des relevés téléphoniques auraient permis d'établir que le beau-père de Julien n'était pas resté dans l'agglomération valentinoise pour chercher son fils le soir de sa disparition, comme il l'avait affirmé aux enquêteurs, mais qu'il se serait rendu à une vingtaine de kilomètres de là, soit à peu près la distance entre cette zone marécageuse et son domicile.

En outre, des traces de sang de Julien auraient été trouvées dans le coffre de la voiture familiale, toujours selon ces informations de presse.

Le procureur n'a ni confirmé ni infirmé ces informations. Mais de source proche du dossier, on indique que la publication de ces "informations qu'elles soient vraies ou fausses" a irrité les enquêteurs.

Le beau-père de Julien, Jean-Eric Zemia, qui a été inhumé mercredi à Bourg-lès-Valence, s'était suicidé le 31 janvier, après avoir passé 12 heures en garde-à-vue dans le cadre de l'enquête sur la disparition de Julien, laissant une lettre clamant son innocence.

L'ouverture d'une information judiciaire aura pour effet de faire entrer l'enquête sous le sceau du secret de l'instruction. "On ne pourra plus communiquer dans cette affaire qu'avec l'accord du juge d'instruction", a expliqué M. Nahon.

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Crimes

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article