Affaire Sophie Gravaud : mise en examen étendue

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Affaire Sophie Gravaud : mise en examen étendue


Ramiz Iseni, le suspect principal dans l'enquête sur la mort de Sophie Gravaud, a été présenté hier au juge. Sa mise en examen a été requalifiée.


Depuis la découverte du corps de Sophie Gravaud, cette vendeuse de 23 ans disparue le 7 avril alors qu'elle quittait son travail, à Atlantis, une zone commerciale près de Nantes, un épais silence entoure l'enquête. Hier néanmoins, on a appris que Ramiz Iseni, le suspect principal dans cette affaire, écroué, a été présenté une nouvelle fois au juge d'instruction. Sa mise en examen a été requalifiée. Il reste soupçonné « d'enlèvement et séquestration », mais ces chefs de mise en examen sont désormais « suivis de mort ».

Le procureur de Nantes avait annoncé, le jour de la découverte du corps de la jeune femme, que l'information judiciaire allait être élargie dans cette direction. La logique voulait donc que le juge d'instruction convoque Ramiz Iseni pour lui signifier ce nouveau chef de mise en examen. Sa femme, Bukurija, mise en examen pour complicité et placée en détention provisoire, est convoquée dans la semaine chez le juge. La famille de Sophie Gravaud, en quête d'informations sur l'avancée du dossier, doit rencontrer le magistrat instructeur dans les prochains jours.

Zones d'ombre

Les enquêteurs doivent éclaircir les zones d'ombre de l'affaire. Avant tout, on ignore toujours dans quelles circonstances exactes Sophie Gravaud a été tuée. On ne sait pas non plus qui a mis le feu à la Clio de la jeune femme, quelques heures après sa disparition. Un vigile a bien vu un homme s'enfuir sur le parking, mais sans pouvoir l'identifier. Il décrit un individu agile qui courait vite, ce qui ne correspond pas forcément au profil de Ramiz Iseni, 46 ans. En outre, l'inconnu a disparu du parking en un instant, ce qui avait fait naître l'hypothèse d'une complicité pour l'aider dans sa fuite.

Des bandes vidéos restaient aussi à exploiter. Plus de 200 heures de films enregistrées le jour de la disparition de Sophie Gravaud ont été saisies dans la galerie marchande. On ne sait pas si Ramiz Iseni y apparaît, ce qui pourrait confirmer des témoignages d'employés de la galerie qui pensent l'avoir vu dans Atlantis ce jour-là.

Pour Loïc Cabioch, l'avocat de la famille, l'essentiel des résultats ADN sont désormais connus du juge d'instruction. « Ils révèlent que M. Iseni et Sophie Gravaud se sont croisés », affirme-t-il. On sait que l'ADN de la jeune femme avait été découvert sur le blouson porté par Ramiz Iseni. Celui-ci a pourtant toujours catégoriquement nié avoir croisé son chemin. Il explique simplement avoir acheté sa carte bancaire et son téléphone mobile à Nantes.

Enfin, Ramiz Iseni étant déjà mis en cause dans une affaire de moeurs sur mineure et ayant habité dans de nombreuses autres villes, des vérifications sont menées par les enquêteurs de la direction centrale de la police judiciaire. Ceux-ci cherchent à écarter toute implication du suspect dans un autre dossier criminel.

Charles CENTOFANTI et Thomas HENG.

Sources Ouest France

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Crimes

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