Mort de Sophie : le principal suspect nie toujours toute implication
Mort de Sophie à Nantes:
le principal suspect nie toujours toute implication
Ramiz Iseni, le principal suspect dans l'enlèvement et le décès de Sophie Gravaud, une jeune femme de 23 ans retrouvée morte étranglée, dans un fossé de la commune de Bouguenais près de Nantes le 13 avril dernier, demeure dans "la dénégation totale", selon Yves Gambert, le procureur adjoint de la République de Nantes.
"Il est dans la dénégation totale", a déclaré mardi le magistrat devant la presse. "Il ne réagit pas, il dit ne pas comprendre quand on le met face à des éléments matériels".
"D'abondantes traces ADN appartenant à Sophie ont été relevées sur le blouson" de Ramiz Iseni, a précisé le procureur adjoint. Le gilet de Sophie portait également l'empreinte génétique du principal suspect. "Tout indique une rencontre prolongée", selon Yves Gambert. L'ADN de Ramiz Iseni a été "diffusé au plan européen" afin d'effectuer d'éventuels recoupements dans des affaires non résolues, a-t-il précisé.
Ramiz Iseni, un homme de 46 ans d'origine bosniaque, a été mis en examen le 9 mai pour enlèvement, séquestration et détention suivi de mort. Sa femme est poursuivie pour complicité.
Le principal suspect dit toujours avoir acheté la carte bancaire et le téléphone portable de la victime à une "connaissance" dans un bar. Son épouse, quant à elle, l'a "immédiatement reconnu", selon le procureur, sur une photo tirée de la bande vidéo de la caméra de surveillance d'une station-service où il a fait le plein de son véhicule avec la carte bancaire de Sophie Gravaud, la nuit même de sa disparition, le 7 avril dernier.
Dans ses dépositions, l'épouse de Ramiz Iseni "varie", a dit le procureur, "elle a donné au moins six versions différentes des événements de la soirée" au juge d'instruction et aux enquêteurs.
Après avoir dit dans un premier temps "avoir passé une soirée très agréable avec son mari", elle admet aujourd'hui avoir "palpé l'argent" retiré avec de la carte bancaire de Sophie et l'avoir accompagné pour prendre de l'essence.
Des analyses doivent maintenant être effectuées sur d'autres scellés, notamment des "éléments pileux" et des relevés d'appels téléphoniques. "Un travail de fourmi", selon le procureur, qui ajoute que "la phase de recherche de l'identité de l'auteur présumé des faits" est terminée.
Sources Nouvel Observateur
Un mois après la mort de Sophie,
«pas d'avancée significative» dans l'enquête
Plus d’un mois après la découverte du corps de Sophie Gravaud dans un fossé à Bouguenais (Loire-Atlantique), près de Nantes, l’enquête n’a pas avancé «de façon significative», a expliqué un enquêteur à 20minutes..
Le suspect n°1, Ramiz Iseni, continue de nier les faits. De l’ADN appartenant à la jeune femme de 23 ans, disparue le 7 avril, a pourtant été retrouvé «en quantité abondante» sur son blouson. «Face à ces éléments, il ne réagit pas ou dit ne pas comprendre», résume un enquêteur.
Son épouse, elle, a donné «six versions en six auditions» sur l’emploi du temps de son mari. Sans le blanchir complètement, Bukurija Iseni revient à chaque fois «sur des points de détail», en «adaptant ses déclarations aux éléments dont elle a connaissance». Mais elle répète «ne rien savoir, et n’avoir participé à rien».
«Moins confuse qu’en garde à vue», l’épouse de Ramiz Iseni «reconnaît toutefois avoir palpé les billets retirés (avec la carte bancaire de Sophie Gravaud, ndlr), alors que le couple n’avait pas un sou», relève un enquêteur.
La femme a par ailleurs formellement reconnu son mari sur les images de vidéosurveillance d’une station-service de la région nantaise. Ramiz Iseni fait alors le plein de carburant de sa voiture personnelle, en pleine nuit, quelques heures après la disparition de Sophie Gravaud.
Il sera interpellé le soir qui suit, chez des amis à Bourgoin-Jallieu (Isère). Présenté comme «un joueur de casino», l’homme aurait expliqué aux enquêteurs être parti là-bas «pour se faire prêter de l’argent».
Ramiz Iseni a été mis en examen le 9 mai pour «enlèvement, détention et séquestration suivie de mort», cette dernière mention ne figurant pas dans ses premiers chefs d’inculpation. Son épouse l’a elle été le lendemain, pour «complicité» des faits reprochés à son mari.
«Aucun élément objectif» ne vient en revanche étayer la piste du viol. Des «ecchymoses à l’intérieur des jambes» avaient pourtant été relevées par le médecin-légiste.
Les enquêteurs vont désormais se pencher sur «l’environnement» de Ramiz Iseni. Une nouvelle phase d’expertises va également être lancée sur des vêtements de Sophie Gravaud.
Sources 20 MN
Posté par Adriana Evangelizt