Infirmières bulgares : "opération commando" de Cécilia Sarkozy selon un livre

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Infirmières bulgares : "opération commando" de Cécilia Sarkozy

selon un livre


Deux journalistes affirment dans "Ruptures", un livre paraissant jeudi, que Cécilia Sarkozy a mené en Libye une véritable "opération commando" pour faire libérer les six soignants bulgares en juillet, version démentie dans son détail le plus rocambolesque par une des infirmières.

Des spécialistes interrogés par l'AFP ont également qualifié d'"invraisemblable et de surréaliste" cet épisode.

Dans un chapitre titré "Commando Cécilia", Michaël Darmon, de France 2, et Yves Derai, du Nouvel économiste, affirment notamment que des gardes du corps français, sur ordre de l'ex-Mme Sarkozy, ont fait "sauter les verrous des cellules de (la prison de) Djoudeida avec leurs armes de poing", les responsables de la prison affirmant n'avoir pas reçu l'ordre de libérer les infirmières comme le leader libyen l'avait promis.

Une des infirmières, Nassia Nenova, a démenti jeudi cette affirmation. "Ce n'est pas vrai. Les Libyens ont ouvert les cellules eux-mêmes", a-t-elle déclaré à l'AFP.

Après leur libération en juillet, les infirmières et le médecin ont remercié Mme Sarkozy pour son rôle, mais ont tous raconté que des responsables de la prison les avaient réveillés à 04H00 du matin et leur avaient demandé de se préparer au départ.

Le président de la commission d'enquête de l'Assemblée sur cette affaire, Pierre Moscovici (PS), a appelé une nouvelle fois Cécilia Sarkozy à témoigner.

Face à "des ouvrages certainement bien informés mais dont il est impossible de vérifier la véracité dans les détails, le plus simple serait une comparution de Mme Sarkozy", a-t-il déclaré à l'AFP. "Je lui dit qu'elle est la bienvenue, cela éviterait les conjectures, les commentaires et les débats peu informés".

Pour lui, ce récit qui "peut paraître exagéré mais peut-être pas complètement sans fondements", "confirme le rôle central joué par Mme Sarkozy tout au long de cette affaire et qu'on l'a empêchée ensuite de s'exprimer alors qu'elle le souhaitait".

Axel Poniatowski (UMP), rapporteur de la commission d'enquête et président de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée, a jugé la version donnée par les journalistes "peu conforme à ce qui nous a été dit" au cours des auditions de la commission.

Quant à des coups de feu, "à aucun moment, cela n'a été évoqué", a-t-il déclaré à l'AFP.

"Ce type d'action aurait nécessité une intervention quasiment militaire et l'utilisation de matériels spécialisés, notamment des munitions adaptées, car en aucun cas on ne peut ouvrir des verrous de porte de prison avec une arme de poing", ont précisé les spécialistes interrogés par l'AFP.

Le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, qui accompagnait Mme Sarkozy à Tripoli, avait indiqué lors de son audition par la commission que la délégation française avait, dans la nuit du 23 au 24 juillet, "fixé une sorte d'ultimatum" aux Libyens, qui tardaient à concrétiser la promesse de libération et avaient "envoyé (des policiers français qui les accompagnaient) à la prison parce qu'il ne se passait rien". Ces policiers avaient accompagné les soignants à l'aéroport après leur libération.

M. Guéant n'a pu être joint jeudi.

Yves Derai avait obtenu la seule interview de Mme Sarkozy sur sa mission en Libye, publiée en septembre. Il avait également été le seul à l'interviewer au lendemain de son divorce en octobre.

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt

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