Le cannabis et les ados
Alors un article sur le cannabis dont on nous rabat les oreilles en disant qu'il est plus dangereux que le tabac et que l'alcool. C'est faux. Le problème étant que quiconque se fait coincer avec un minimum de cannabis est en infraction alors que le trois-quart des gens de la haute, des artistes, des politiques, certains présidents outre-atlantique prennent de la cocaïne qui coûte approximativent 150 euros le gramme et ne sont pas inquiétés. Que fumait Cocteau ? De l'opium. N'a-t-il pas pondu des chefs-d'oeuvres ? Que prenait Malraux ? Sagan ? Que prend Johnny ? La liste est infinie. On retrouve même trace du cannabis dans la Bible sous le nom de "roseau"... les chamams en prenaient pour éveiller leurs visions. En Hollande, on peut en acheter sans problème comme dans d'autres pays nordiques. Y-a-t-il plus de délinquance que chez nous ? Non. Loin s'en faut. Total et bénéfice, on préfère laisser pourrir une situation, criminaliser les gens mais de plus en plus de jeunes fument oui, parce qu'ils s'emmerdent d'une part. Secundo, comme c'est interdit, c'est davantage jouissif. Il y a fort à parier que si c'était en vente libre, il y aurait moins de délinquance et moins de toxicomanes peut-être...
Les adolescents français goûtent plus facilement le joint, composé de tabac et de cannabis, que la cigarette, selon une étude de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) que s'est procuré l'AFP.
D'après la recherche, basée sur une étude réalisée en 2003 auprès de 16.000 élèves âgés de 12 à 18 ans, 30,3 % des adolescents ont goûté tabac et cannabis, deux composants souvent indissociables du joint, et 27,5 % n'ont fumé que du tabac.
"Tous les consommateurs de cannabis sont des consommateurs de tabac et pas l'inverse", explique Marie Choquet, chercheur à l'Inserm et co-auteur de l'étude, qui travaille à la Maison des adolescents de l'hôpital Cochin. "L'essentiel du changement s'est fait entre 1999 et 2003, précise la scientifique. Deux facteurs sont intervenus : la baisse de la consommation du tabac et la hausse de celle du cannabis."
Les jeunes âgés de 15 à 18 ans sont les plus concernés. "Le cannabis n'est pas une substance de +petits+, remarque Marie Choquet. Il s'installe à la fin du collège et au lycée." 58 % des élèves de 18 ans avouent avoir fumé du cannabis, contre 14 % de ceux âgés de 14 ans, d'après l'étude de l'Inserm. Conséquence notable : les consommations régulières augmentent. "Le cannabis est un produit plus adictogène que l'alcool, et presque autant que la cigarette", observe-t-elle.
Le risque santé est donc important. "Si les tabacologues basent leurs études uniquement sur le tabac et pas sur le cannabis, ils ne vont rien trouver", commente Marie Choquet. Le phénomène est toutefois très récent, ce qui limite le champ d'étude. Le cannabis a ainsi un effet sur le mental, quand la consommation est excessive. "80 % des jeunes patients qui débutent leur pathologie mentale ont une consommation excessive de cannabis", observe le docteur Philippe Nuss, psychiatre à l'hôpital Saint-Antoine.
Elément d'intégration chez les adolescents, fortement connoté, ce produit, ingéré à haute dose, modifie la conscience et la perception du temps, provoque des retards intellectuels et favorise les troubles de l'attention et de la mémoire, selon les différentes études. La réussite scolaire en pâtit, surtout chez les adolescents déjà en difficulté.
"Pétard du matin, poil dans la main. Pétard du soir, trou de mémoire", résume Jean Costentin, chercheur au CNRS, qui insiste sur le "syndrome amotivationnel, et la perte d'intérêt" liée au cannabis. "Ceux qui fument régulièrement perçoivent une dualité de leur comportement. Ils comprennent que le cannabis les aide à dormir et à entrer en relation avec les autres. Mais ils se rendent comptent qu'il les met à certains moments dans des états d'anxiété ou de psychose", affirme le Dr Nuss.
L'effet est d'autant plus dévastateur que la consommation est précoce. "Le THC (Tétrahydrocannabinol présent dans le cannabis) modifie les cellules neuronales, et donc le système nerveux central", qui est en formation à l'adolescence. "Plus on en consomme, plus le risque de développer des pathologies graves, type schizophrénie, est important", avance-t-il. Le risque est aussi physique. "Le cannabis entraîne, outre une dépendance comportementale, une addiction au tabac", relève Philippe Molimard, fondateur de la tabacologie en France. Il peut favoriser les maladies liées à cette consommation.
"Mais une question doit être posée : est-ce que le cannabis révèle une maladie, ou bien est-ce qu'il la crée?", demande le tabacologue.
Sources : AFP
Posté par Adriana Evangelizt