Trois policiers jugés pour violence en Seine-Saint-Denis

Publié le par Adriana EVANGELIZT

On pourrait écrire un roman sur les exactions des policiers de la Seine Saint Denis, entre le viol de prostituées et le trafic de drogue, la brutalité envers les gens et mille autres "points de détail"... mais quand on sait que le syndicat Action Police est à tendance d'extrême droite et pro-israélien, on ne peut que se poser des questions quant à leur comportement vis-à-vis de certaines populations. Nous en parlions ICI... voir aussi leurs amis sur leur site, tout un programme... il serait de bon ton de demander aux flics désormais de quel syndicat il font partie...

Trois policiers jugés pour des violences

 à Saint-Denis commises en 2001




Le procès de trois policiers jugés pour des violences commises en 2001 sur des habitants de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) s'est ouvert jeudi devant le tribunal correctionnel de Bobigny.

Après cinq ans et quatre reports dus à des dysfonctionnements des services du tribunal, quatre plaignants (une mère et son fils, un jeune homme et une jeune femme) se retrouvent face aux policiers qu'ils accusent de les avoir violemment frappés, pour certains menottés et à terre, lors d'un banal contrôle ayant dégénéré le 17 octobre 2001 à Saint-Denis.

Le ton était monté alors que des îlotiers contrôlaient un jeune soupçonné d'un vol de portable. Une dizaine d'habitants, dont des mères de familles, s'étaient attroupés et des patrouilles étaient arrivées en renfort.

Selon les plaignants, les policiers - au nombre d'une trentaine - avaient frappé, bousculé et mis à terre plusieurs personnes. Cinq femmes, dont une enceinte, et deux mineurs avaient porté plainte pour "coups et blessures".

Les policiers, âgés de 20 à 30 ans à l'époque, jugés pour "violences par personne dépositaire de l'autorité publique", encourent trois ans de prison.

Cet incident, ajouté à d'autres affaires (agressions sexuelles de prostituées pour lesquelles 5 policiers ont été condamnés à de la prison ferme en avril 2006, tirs contre un camp roumain...) nourrit depuis plusieurs années un climat de défiance à Saint-Denis, entre une partie des habitants et les policiers locaux.

Selon un audit de l'Inspection générale des services (IGS), 24 policiers de Saint-Denis ont été mis en examen entre 2000 et 2005 dans diverses enquêtes. Le commissaire a été suspendu à la fin de l'été 2005.

Durant ces années, la municipalité communiste a dénoncé le "manque criant d'encadrement" à l'origine, selon elle, de "manquements inadmissibles à la déontologie" au sein du commissariat.

Pour le comité pour les droits, la justice et les libertés de Saint Denis, fondé par les plaignants et la cinéaste Françoise Davisse, auteur d'un documentaire sur les incidents du 17 octobre 2001, "les dérives policières sont une des racines de la délinquance juvénile en Seine-Saint-Denis".


Le procès se déroule sur une journée à la 11e chambre. Le jugement devrait être mis en délibéré.

Sources : AFP

Posté par Adriana Evangelizt

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