Arcady Gaydamak n'aura pas France-Soir

Publié le par Adriana EVANGELIZT

C'était un peu couru d'avance et on peut même dire que cela a du beaucoup se démener en coulisses pour que la chose ne se fasse pas. Et certes, les employés de France-Soir ne sont pas contents mais ils ne connaissent sûrement pas les tenants et aboutissants de toute l'affaire. A savoir que si Gaydamak avait repris France-Soir c'est le sionisme israélien et toute l'extrême-droite qui aurait été derrière lui et donc sur notre sol. On les voit venir avec leurs jolis sabots. Tout leur est bon pour s'implanter encore davantage dans notre pays, museler davantage notre presse -comme si elle ne l'était pas suffisamment- et axer toujours la politique dans le sens d'Israël et au mépris de la Palestine. Cette main-mise sioniste commence sérieusement à peser. Y compris sur les gens de confession judaïque épris de Justice et de Liberté...

Le quotidien France Soir est repris par Olivier Rey et Jean-Pierre Brunois

La pression mise par les employés de France Soir et quelques personnalités du demi-monde politico-médiatique n'aura pas suffi. Le quotidien France Soir, ex-fleuron de la presse française, placé en redressement judiciaire depuis octobre 2005, ne sera pas cédé à l'affairiste Arcadi Gaydamak comme ils le souhaitaient mais au tandem Olivier Rey / Jean-Pierre Brunois associé à la journaliste Christiane Vulvert au sein de la société VME Patrimoine. Ces derniers ont mis 700.000 euros sur la table et présenté suffisamment de garanties bancaires pour racheter le titre. Parmi les autres candidats au rachat, se sont présentés les hommes d'affaires Prosper Amouyal, milliardaire proche du président algérien Bouteflika, et Jean-Raphaël Fernandez, patron d'un groupe agroalimentaire marseillais, ainsi que le duo formé par l'ex-directeur général du journal Eric Fauveau et l'actuel rédacteur en chef Serge Faubert.


De l'avis des juges du Tribunal de Commerce de Lille rendu mercredi 12 avril après examen des projets avancés par les candidats, le journaliste sportif Olivier Rey (ex-journaliste de France Soir entre 1977 et 1979) et le promoteur immobilier Jean-Pierre Brunois ont proposé en l'état actuel des choses le meilleur plan possible pour le quotidien. Leur objectif est de continuer le journal sous forme de tabloïd populaire inspiré du modèle anglo-saxon type The Daily Mirror ou The Sun en axant le rédactionnel sur les domaines historiques de France Soir, c'est-à-dire les faits divers, le people, le sport et bien entendu les courses hippiques. Ils ont clairement annoncé qu'ils supprimeront plusieurs services et licencieront plus de la moitié des 117 salariés actuels de l'entreprise, celle-ci perdant en ce moment 800.000 euros par mois pour un tirage quotidien moyen de 42.000 exemplaires. Reste toutefois à régler le conflit naissant avec les salariés et à voir ce qu'il en est exactement du cas Moscow News qui prétend avoir pris le contrôle de la société éditrice de France-Soir, Press Alliance, en rachetant les 70% de parts de Montaigne Press à l'ancien propriétaire Raymond Lakah pendant la procédure de redressement judiciaire. Celui-ci a indiqué qu'il avait finalement renoncé à vendre Montaigne Press à Moscow News mais Gaydamak assure encore le contraire.


Les employés de France Soir ne veulent pas du douloureux plan réaliste de Rey et Brunois. Ils ont publiquement affiché leur position en publiant dans l'édition du 11 avril un article titré "Non à une mort programmée" où ils expliquent préférer le projet de relance mis en avant par le groupe de médias Moscow News, propriété d'Arcadi Gadaymak, qui fait des promesses mirobolantes: paiement des 12 millions d'euros de dettes accumulés par le journal; aucun licenciement; nomination à la tête de la rédaction de François Siegel (fondateur du magazine VSD et ancien rédacteur en chef du Monde 2) pour faire un vrai journal d'informations générales; développement de nouveaux produits comme une édition internationale, un site internet et un supplément gratuit du week-end; etc... La rédaction est parvenue à mobiliser quelques personnalités et même à recevoir l'étonnant soutien du Syndicat National des Journalistes (SNJ) sur ce projet à l'évidence quelque peu fumeux. Le 12 avril ils ont accentué la pression en annonçant leur intention de se mettre en grève illimitée si le Tribunal de Commerce choisissait le plan Rey / Brunois à la place du plan Gaydamak. À l'annonce de la décision des juges, mercredi vers 18H, ils ont immédiatement annoncé leur volonté de faire appel, de se mettre en grève et d'empêcher les prochaines parutions.


Il faut cependant être très désespéré -- ou peut-être manipulé -- pour vouloir confier ainsi son sort à Arcadi Gadaymak. Celui-ci a en effet moins le profil d'un candidat sérieux à la reprise d'un titre français de presse quotidienne que celui d'un homme d'affaires sulfureux qui a mené toute sa carrière dans des eaux interlopes peu ragoûtantes. Son très opaque groupe de médias Moscow News, présidé par Alexeï Linetsky, est plus ou moins accusé d'opérer à l'échelle internationale avec la mafia israélo-russe dans divers trafics et opérations de blanchiment d'argent sale. La compagnie russe n'a d'ailleurs pas été en mesure de fournir au Tribunal de Commerce, qui le demandait expressément, l'origine des fonds qu'elle comptait investir dans France Soir, ni apporter non plus aucune garantie de banque française. Le parquet a en outre saisi à son propos Tracfin, la cellule anti-blanchiment du Ministère des finances. De plus Arcadi Gadaymak lui-même, qui doit 75 millions d'euros au fisc français, est directement impliqué dans plusieurs dossiers troubles. Il fait l'objet d'un mandat d'arrêt international qui lui a été délivré en décembre 2000 par le juge Philippe Courroye dans le cadre de l'affaire Falcone, dite de l'Angolagate, sombre trafic d'armes vers l'Angola mêlant politiciens (Jean-Christophe Mitterrand, Charles Pasqua), jet-setters (Paul-Loup Sulitzer), escrocs et barbouzes de tous poils. Cette affaire a déjà amené Pierre Falcone en prison mais son associé Gadaymak a préféré lui ne pas répondre au juge et a fait jouer ses quatre passeports -- russe, israélien, angolais et canadien -- pour aller se terrer en Russie, dans les bureaux de son hebdomadaire pro-libéral et pro-gouvernemental Moskovskie Novosti (Les Nouvelles de Moscou), et en Israël où il possède le club de foot de Jérusalem et bénéficie de la protection des ligues d'extrême-droite. Son parcours présente également beaucoup d'autres taches sombres.


Né en 1952 à Moscou, Arcadi Gadaymak passe son enfance dans sa riche famille entre la Russie et Israël. Il arrive en France à l'âge de 20 ans où il monte bientôt une agence de traduction franco-russe qui lui permet de rencontrer de nombreux oligarques et autres personnalités politiques des pays de l'Est en relation avec l'Occident. Il gagne tellement d'argent douteux qu'il ne tarde pas à faire l'objet d'importants redressements fiscaux. A partir de la fin des années '80 et de la chute du Mur de Berlin il se lance dans l'Import-Export, se spécialisant dans la vente d'armes de guerre. Il s'associe au groupe des frères Tchernoï qui détournent au début des années 90 plusieurs dizaines de millions de dollars à la Banque centrale de Russie dans l'affaire dite des Avisos. Il fait fortune en surfant sur divers dossiers internationaux chauds, dont entre autres celui de l'Angolagate pour la vente d'armements ou celui de la société Africa-Israël pour le commerce de diamants, encaissant à chaque fois entre la Russie, la France, Israël et l'Afrique, de juteuses commissions. Son entregent est notoirement aussi large dans les milieux politico-mafieux que dans les services secrets et les chambres de commerce du monde entier. Il reçoit en 1996 la médaille du Mérite remise par un proche de Charles Pasqua, l'ex-préfet barbouze Jean-Charles Marchiani, après des opérations de libération d'otages français en Bosnie et en Tchétchénie grâce à ses relations dans l'ex-KGB soviétique.

Côté immobilier il collectionne parallèlement une trouble affaire d'escroquerie autour des financements de la somptueuse villa du promoteur Christian Pellerin agrandie à l'infini mais sans permis de construire sur une zone protégée de la Côte d'Azur. Comme tout nouveau riche qui se respecte, Arcadi Gadaymak a également mis le pied dans le business sportif, commençant par se lier avec un homme d'affaires russe mis en cause dans la fraude des Jeux Olympiques de Salt Lake City, puis sponsorisant divers clubs avant d'acheter le Basket Hapoël de Tel Aviv et le Beitar Football Club de Jérusalem, ce dernier étant réputé pour sa violence, son nationalisme et ses liens avec l'extrême-droite israélienne. En France il s'était mis sur les rangs pour racheter le PSG à Canal+ avant que le club parisien soit cédé à un autre acheteur. Avec les affaires, les médias et le sport, il ne faut pas non plus oublier la politique, les mondanités et les oeuvres caritatives. Il donne 50 millions de dollars à l'Agence juive (organisation chargée du retour des Juifs en Israël), organise un luxueux banquet de 1.400 couverts qui réunit pour fêter le nouvel an tout le gotha du showbiz et du monde politique israélien, et finance ou dirige plusieurs sociétés religieuses de bienfaisance juives comme entre autres la KEROOR, organisation de défense des Juifs religieux en Russie. Récemment il a aussi annoncé son intention de créer un parti russophone en Israël qui prendrait le nom de Betar, en triple référence au mouvement sioniste nationaliste, à son club de foot et à la section Jeunesse qu'il préside au sein du Likoud.


La fortune d'Arcadi Gaydamak est estimée à un milliard de dollars. Il risque d'être arrêté et emprisonné pour plusieurs années s'il met les pieds sur le territoire français.

Sources : LA REPUBLIQUE DES LETTRES

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans stop-antifrancisme

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