François Tollet seul rescapé

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Bon alors on a été dans les journaux locaux, le quatrième homme se nomme Gérard Tollet... voir aussi ICI, c'était la première fois qu'il se rendait en Mauritanie. Un de nos amis y va plusieurs fois par an, il a une affaire là-bas. Et il nous a dit que c'était plutôt tranquille comme coin. Alors ce qui est curieux -encore- c'est qu'on nous dit dans l'article ci-dessous que l'Ami des deux fils de Français Tollet, Adda Hacène, n'avait jamais mis les pieds en Afrique avec la famille Tollet mais qu'il y allait quand même plusieurs fois par an. Il avait une agence immobilière et était associé avec un Anglais. On a trouvé un site où des gens semblaient le connaître. Voir en dessous. En tout cas, des gens discrets. Ceci nous inspire beaucoup de choses. Ne serait-ce pas un crime commandité par quelqu'un en France ? On peut aussi supposer que François Tollet et Adda Hacène étaient dans l'espionnite. Tout est possible. Mais l'impossible c'est que ce soit Al Qaïda qui ait fait le coup.

François Tollet seul rescapé

A 73 ans, François Tollet avait décidé de reprendre le volant de son véhicule 4x4 pour traverser le désert de l'Afrique de l'Ouest. Accompagné de son frère Gérard (60 ans), de ses deux fils Jean-Philippe (47 ans) et Didier (38 ans), et un ami de ces derniers, Adda Hacène (33 ans), le retraité a quitté il y a une semaine son village de Villedoux, en Charente-Maritime, à destination de la Mauritanie, pour un séjour touristique qui devait durer trois semaines. Il a été brutalement interrompu lundi par les balles de trois Mauritaniens. Seul François Tollet a survécu aux rafales des mitraillettes.


« J'ai perdu un frère et deux neveux », résumait hier soir, encore sous le coup de l'émotion, Bernard Tollet, frère de François et Gérard, parti à Lyon, dont la famille est originaire. « Normalement, je devais partir avec eux. J'avais préféré rester ? François a passé la moitié de sa vie en Afrique, c'est sa passion. Jean-Philippe, qui vit en région parisienne, y allait souvent aussi. Il avait d'ailleurs épousé une Burkinabé. Toute la famille est très choquée », confiait-il.
Ancien ingénieur-chimiste chez Saint-Gobain à La Rochelle, François Tollet se rendait régulièrement en Afrique. Cette année, il emmenait pour la première fois son fils Didier, conducteur de travaux, qui vit depuis quatre ans à Geay, près de Rochefort, avec sa femme Géraldine et leurs trois jeunes enfants, partis en région parisienne pour fêter Noël dans la famille de la mère.


L'épouse de François Tollet, Marie-Jo, avait elle aussi choisi de s'absenter pendant les fêtes. Elle se trouvait chez sa fille, Marie-Françoise, dans l'Isère, quand le drame s'est produit.
« J'ai appelé Marie-Jo lundi soir pour lui souhaiter un joyeux Noël. Elle m'a dit que son mari et ses enfants traversaient la Mauritanie. Tout allait bien pour eux. Une heure après, j'ai appris que des touristes français avaient été attaqués. Ce matin (hier), une journaliste m'a prévenue que c'étaient eux », racontait une voisine proche des époux Tollet. « Tout le quartier est retourné ! François et Marie-Jo sont installés ici depuis trente-cinq ans. Des gens discrets mais très gentils. Leurs enfants et leurs petits-enfants viennent souvent les voir », remarquait-elle.
Villedoux porte également le deuil d'Adda Hacène, dont la famille réside dans le village. Cet agent immobilier, célibataire et sans enfant, était parti s'installer à Salles-de-Villefagnan, en Charente, pour exercer sa profession, qui l'avait notamment amené à travailler à Mansle. Il avait néanmoins gardé des relations d'amitié avec la famille Tollet. Il effectuait là son premier voyage en Afrique avec eux.

« Adda nous avait téléphoné il y a deux jours pour nous dire que tout allait bien »

« Les gendarmes nous ont prévenus ce matin (hier), puis nous avons eu le consulat. Adda nous avait téléphoné il y a deux jours pour nous dire que tout allait bien », expliquait le jeune frère d'Adda Hacène.
La famille Tollet est réunie depuis hier dans la région lyonnaise, où François est attendu cet après-midi vers 16 heures, si son avion décolle comme prévu de Dakar ce matin. Il sera aussitôt évacué vers l'un des deux centres hospitaliers de Lyon.
« Nous nous opposerons à toute interview ou toute rencontre avec des journalistes. Nous sommes tous très choqués par ce qui est arrivé et nous voulons que François reste au calme. C'est un moment très difficile pour lui et pour nous », prévenait, hier soir, l'épouse de Bernard Tollet, s'exprimant au nom de la famille.

Sources Sud-Ouest

 

Adda Hacène

Adda Hacène aimait les voyages, autant l'Afrique que l'Europe de l'est. Il compte parmi les quatre Français abattus par un groupe extrémiste salafiste proche d'Al-Qaïda, selon les autorités mauritaniennes. Les quatre autres victimes, trois morts et un blessé grave, sont originaires de Charente-Maritime, et plus précisément de Villedoux, au nord de La Rochelle.


Adda Hacène avait 34 ans. Il était agent immobilier à Mansle où, associé à un Anglais, il dirigeait «Toit pour toi property Charente». Il habitait à Salles-de-Villefagnan, une paisible commune de 330 habitants du nord du département. Il s'y était installé il y a cinq ou six ans.
Adda Hacène, qui était diplômé de l'IUT de gestion des entreprises et des administrations de Poitiers, avait aussi son ancrage à Villedoux où réside sa mère. Il était un ami de longue date de la famille Tollet qui paie un lourd tribut à l'attaque mauritanienne.


François Tollet, âgé de 73 ans, a été blessé à une jambe dans la fusillade mais ses deux fils, de la même génération qu'Adda Hacène, ont été tués ainsi que son frère. L'information a été confirmée hier par le ministère des Affaires étrangères.


Selon le maire de Villedoux, Roland Pineau, François Tollet devrait être rapatrié aujourd'hui en France. Les cinq hommes effectuaient un périple entre la France et le Burkina Faso et étaient en route vers le Mali au moment de l'attaque.


Un garçon discret et chaleureux


Geneviève Jean-François, aujourd'hui angoumoisine et qui avait cédé il y a tout juste sept ans son agence immobilière de Mansle à Adda Hacène, est tombée à la renverse en apprenant la nouvelle hier soir.


«C'était un grand voyageur, un jeune homme chaleureux qui avait le sens de l'accueil et de la fête, il faisait parti d'un groupe musical à Ruffec».
«C'était quelqu'un de discret, se souvient Robert André, le maire-adjoint de Salles-de-Villefagnan, on le voyait souvent dans le bourg, il venait aussi régulièrement à la mairie pour divers papiers, mais il n'avait pas d'activité publique». Gérard Sorton, le maire depuis 2004, confirme: «il était dans la commune depuis quatre ou cinq ans, un garçon agréable, attachant».

Adda Hacène habitait au Moulin de Salles, un village à l'écart du bourg principal que borde le Bief, un petit affluent de la Charente, où il avait acheté une vieille maison qu'il restaurait. «Mais dernièrement, reprend Gérard Sorton, il était venu nous voir à la mairie pour demander un certificat d'urbanisme pour cette demeure. Je pense qu'il voulait vendre. C'était sans doute en lien avec sa séparation de sa jeune compagne».


L'émotion était vive aussi à Villedoux en ce jour de Noël quand la dramatique nouvelle a été confirmée. «M.Tollet était quelqu'un de réservé, note Marie-Christine Quéva, maire-adjoint de cette commune de 1 200 habitants où il résidait.
«Cela faisait pas mal d'années qu'il était là, mais deux ou trois fois par an, il partait faire des voyages en Afrique.
Son fils Didier a été conseiller municipal à la fin des années quatre-vingt-dix. D'ailleurs la maman d'Adda Hacène, Colette, habite aussi à Villedoux. La pauvre femme avait déjà perdu son mari il y a deux ans».

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Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Crimes

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