FRANÇAIS TUÉS EN MAURITANIE

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Là on en apprend un peu plus. On apprend que les trois agresseurs ont demandé à "quelqu'un" de monter dans leur voiture. C'est le blessé rapatrié qui a donné quelques bribes d'explication. Il faudrait savoir à qui il l'a demandé. Pour nous, cette histoire cache autre chose qu'une histoire de faux terroristes. C'est un meurtre commandité depuis la France. Une personne était visée mais comme ce n'était pas des professionnels, celui qui avait l'arme automatique à tué tout le monde ou presque.

FRANÇAIS TUÉS EN MAURITANIE


Une partie de la famille vit à Ruy-Montceau : «C'est une vie gâchée»

Lundi, quatre Français sont tués en Mauritanie. Un drame qui touche directement le Nord-Isère. Après Villefontaine, où réside la fille de François Tollet, le seul rescapé (voir nos éditions du 27 décembre), Ruy-Montceau est aussi sous le choc. C'est là qu'habitent Robert Niarfex et sa maman Suzanne, la soeur de Gérard et François Tollet.


« C'est une vie gâchée, une famille explosée », soufflent la mère et son fils, brisés par le chagrin. Le regard est voilé. La voix basse. Les mains crispées. « Ça me fait plaisir qu'on parle d'eux », murmure Suzanne Niarfex. « Gérard était connu dans la région car il vivait à moitié chez nous à Ruy-Montceau. Avec Robert, ils avaient monté une entreprise de vérandas à Lyon. Il dessinait les maquettes, c'était un artiste. Il avait trois enfants, Gérard, Sophie et Benjamin. »

Informés lundi soir

Lundi soir, les Niarfex sont informés du drame : « L'après-midi, on avait reçu un flash info sur le portable évoquant un attentat en Mauritanie. Mais le message parlait d'un père et ses jeunes enfants. On a dit "non, c'est pas eux". Avec l'euphorie du réveillon, on n'y a plus pensé. Et puis, vers 20h 30, ma nièce et ma belle-soeur nous ont appelés... »
Difficile de savoir ce qui s'est vraiment passé en Mauritanie. François Tollet, le frère de Suzanne Niarfex, rapatrié à Lyon mercredi, a raconté. Des bribes : « Il souffre, il a une profonde blessure à la jambe gauche et il est sous morphine. Ce qu'il dit est un peu flou ».

Des questions nombreuses et sans réponse

« Ça s'est passé très vite. Apparemment, leur voiture était stationnée et un autre véhicule s'est arrêté à côté d'eux. Il y avait trois hommes, un avec une kalachnikov et deux avec des couteaux. Ils ont demandé à quelqu'un de monter avec eux et ça a dérapé : l'homme avec la kalachnikov a tiré sur tout le monde. » À ce moment-là, Gérard Niarfex se trouvait à 20-30 mètres de la voiture. Mais il est revenu et a également été tué : « C'est là que c'est flou. On ne comprend pas pourquoi il n'est pas parti : est-ce qu'il n'a pas entendu ? Ou au contraire est-ce qu'il est revenu voir ce qui se passait ? » Les questions sont nombreuses. Sans réponse : « On voudrait la vérité. On a peu d'infos de la part du Quai d'Orsay. Aujourd'hui, j'ai appris par Internet que des hommes avaient été arrêtés ».

Le gouffre

C'est l'incompréhension qui domine dans cette famille meurtrie : « François allait là-bas depuis dix ans, il adorait l'Afrique. Un de ses fils était marié à une Burkinabé. Il n'avait jamais eu de problème. Gérard, c'était la première fois qu'il y allait ». Suzanne et Robert Niarfex s'arrêtent de parler. Les yeux dans le vide. « C'est difficile, le gouffre. Une famille explosée », souffle la maman. « Comment voulez-vous vous remettre de ça ? Je pense à ma belle-soeur qui a perdu ses fils, aux enfants de Didier qui se retrouvent sans leur père. »
La priorité pour la famille : rapatrier les corps. Ce qui devait être fait hier soir : « Ils doivent être autopsiés à Paris. Ensuite, on organisera les obsèques à Lyon avec une cérémonie commune. C'est important pour le deuil. Pour l'instant, on n'y croit pas ».

Sources Le Dauphiné

Posté par Adriana Evangelizt


Publié dans Crimes

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article