Un collègue montréalais de Kerviel témoigne : Kerviel n'était pas un prodige

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Article en corrélation avec celui-ci expliquant que Kerviel n'est pas un prodige, il s'est simplement servi des codes d'accès A lire le document de la Société Générale qui explique la fraude ICI, il y a une phrase qui va dans notre sens car nous avons toujours pensé qu'il n'avait pas travaillé seul, la voilà dans le paragraphe 3 : "Il apparaît dans l'après-midi du 18 janvier que les opérations enregistrées auraient pour contrepartie une grande banque, mais le mail de confirmation apparaît suspect." On notera aussi les impressions de la presse canadienne qui comme nous s'étonne que Kerviel soit accusé mais libéré et que l'accusation d'escroquerie n'ait pas été retenue contre lui...

Un collègue montréalais de Kerviel témoigne

EXCLUSIF - «Pour avoir côtoyé et travaillé des années avec Jérôme Kerviel, je peux vous assurer qu'il n'a rien d'un fou, ni d’un bandit», a confié au site Lesaffaires.com un analyste d’affaires de Valeurs Mobilières Desjardins.

«Jérôme Kerviel est probablement victime de la mentalité du milieu boursier, qui pousse à faire de l’argent le plus vite possible. Il a tenté, je ne sais trop comment, d’entregistrer de gros gains, mais les pertes se sont accumulées à un rythme fou et il a perdu le contrôle», ajoute M. H., qui préfère garder l’anonymat.

«Je crois que M. Kerviel n’avait pas l’intention de nuire à son employeur, mais au contraire de satisfaire ses supérieurs.»

Pas un prodige

Jérome Kerviel est ce courtier de 31 ans qui est soupçonné d’avoir fait perdre 7,3 G$ à la Société générale, à la suite de manupilations financières frauduleuses. Il s’agit de la plus grande fraude bancaire de l’histoire.

M. H. a travaillé quotidiennement avec M. Kerviel de 2001 à 2005, aux bureaux parisiens du middle office de la Société générale. «Il était passionné par son travail, très courtois avec les autres et apprécié des supérieurs hiérarchiques, dit-il. En même temps, il était réservé et ne se liait pas beaucoup avec les autres.»

«M. Kerviel a pu passer du middle office au front office en 2005 parce qu’il avait le potentiel pour devenir courtier, poursuit-il. Il faut savoir qu’une telle progression est très difficile à réussir à la Société générale.»

Au front office, il était chargé de «prendre des positions» sur des indices de contrats à terme. «En tant que gestionnaire au middle office référentiel, M. Kerviel connaissait parfaitement les points faibles de tous les outils front et back, dit M. H. Et comme il était un excellent développeur de macros sur Excel, il était capable de concevoir des outils informatiques pour «chaîner» des titres en masse dans plusieurs applications.»

Toutefois, il n’était pas le prodige de la finance et de la programmation informatique que laisse supposer la Société générale. «S’il était un génie, il ne serait pas resté à moins de 100 000 euros de salaire annuel, bonus compris, depuis 2005», souligne M. H.

Un siphon infernal

Son défaut? Le manque d’expérience. «Il n’avait pas une expérience solide et n’était pas  assez aguerri pour gérer des sommes colossales», affirme M. H. 

Du coup, quand ses positions frauduleuses ont enregistré des pertes, il s’est trouvé aspiré par un siphon infernal, comme un joueur de casino qui se croit capable de regagner d’un seul coup tout ce qu’il a déjà perdu.

«C'est probablement ce qui lui est arrivé. Il n'a pas trouvé d'autres solutions que de camoufler les pertes jusqu'à ce que l'on découvre le désastre. 7,3 G$, on peut dire que c'est élevé, mais à mon avis, il y a eu une grande négligence de la part des responsables de desk, qui pourtant ont une expérience de plus de vingt années pour certains d’entre eux.»

À la Société générale, les têtes ont d’ailleurs commencé à tomber : cinq des hauts responsables de la sécurité interne de la banque française ont été limogés, vendredi matin.

«En fait, il n’y a ni mystère ni génie malveillant dans cette affaire, mais un manque de vigilance qui va coûter des millions de dollars à tous les actionnaires de la Société générale

Sources Les Affaires com

Posté par Adriana  Evangelizt

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