Le martyre de Dylan

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Alors quand certains intelligents nous laissent des commentaires sur nos blogs en disant que le bien et le mal n'existe pas chez les individus. Que doit-on penser de celui qui martyrise un enfant jusqu'à la mort ? Est-ce quelqu'un de bien ? Doit-on lui donner une médaille ? Alors effectivement dans le mal, nous englobons  tous ceux qui nuisent aux autres. Ca fait du monde.

Le martyre de Dylan devant les assises

Les jurés du Bas-Rhin vont évoquer lundi le martyre de Dylan, 4 ans, mort en 2003 au terme de plusieurs mois de violents sévices au domicile familial

a cour d'assises du Bas-Rhin jugera à compter de lundi 20 mars, pendant deux semaines, Christophe Beugnot, 22 ans, et sa concubine Adeline Marfé, 26 ans, mère du petit Dylan, pour "meurtre avec actes de torture et barbarie habituels sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité".
A l'âge de quatre ans, Dylan a succombé aux dernières violences qui lui auraient été infligées par l'ami de sa mère, le 3 octobre 2003 au soir, dans l'appartement du couple, situé dans le quartier de la Montagne Verte à Strasbourg (Bas-Rhin). Adeline Marfé est soupçonnée de n'avoir rien fait pour protéger son fils, retardant même l'appel au SAMU pour une "chute".
Après avoir constaté de nombreuses ecchymoses, récentes et anciennes, sur le corps sans vie de l'enfant, les médecins ont immédiatement alerté la police.
Depuis le 22 septembre 2003, Dylan ne fréquentait plus l'école maternelle Erckmann-Chatrian. Inquiète, la directrice de l'établissement scolaire avait procédé à un signalement auprès des services sociaux trois jours plus tard. Une assistante sociale s'était rendue au domicile de l'enfant qu'elle n'avait pu voir. "Il est dans la famille", avait alors déclaré la mère.

L'assistante sociale était restée sur le palier au cours de cette brève discussion. Elle avait ensuite dû téléphoner à la mère sur son lieu de travail pour obtenir, de force et enfin, un rendez-vous fixé au 7 octobre: "pas avant, ce n'est pas possible", avait expliqué Adeline Marfé, stagiaire au titre d'assistante dans un cabinet dentaire. Ce fut trop tard.

Absent de l'école

Pour sa part, la directrice de l'école, qui avait eu comme élève Adeline Marfé, avait contacté par téléphone la jeune femme afin de lui demander quand Dylan reviendrait à l'école. La mère avait affirmé que Dylan souffrait d'une "bronchite", et qu'elle "ne savait pas"; la directrice se heurtait au fait que la scolarité d'un enfant de quatre ans n'est pas obligatoire. En outre, la mère avait signalé d'elle-même dès le premier jour l'absence de son fils.
Le martyre de Dylan avait commencé en mai 2003 avec l'arrivée de Christophe Beugnot dans la vie d'Adeline Marfé, selon l'enquête de police. Le jeune homme, propriétaire d'un chien, gardait les deux enfants de la jeune femme, Tino, six ans, et Dylan, quatre ans, pendant qu'elle effectuait un stage dans un cabinet dentaire proche.
Selon la police, Beugnot est un personnage "impulsif et violent", déjà condamné pour des faits de violences: il entend "dresser" les enfants dont le père biologique se désintéresse.

19 ans à l'époque des faits

Christophe Beugnot, 19 ans et sans emploi à l'époque des faits, encourt la réclusion criminelle à perpétuité pour "actes de torture et de barbarie" ayant entraîné la mort de l'enfant. De carrure sportive, cheveux ras et le visage encadré d'une fine barbe à collier, il a écouté impassible la lecture de l'acte de renvoi, les yeux dans le vide.
Lorsque l'affaire a éclaté le 3 octobre 2003, deux médecins avaient été appelés au domicile du couple Marfe pour chercher le corps déjà froid de Dylan. Ils ont découvert sur son corps de nombreuses traces de coups, de morsures, de brûlures de cigarettes, et même des excréments dans sa bouche.
A l'énoncé de ces blessures, lundi devant la Cour, Adeline Marfe s'est mise à pleurer en silence.
L'enquête avait identifié Christophe Beugnot comme l'auteur des coups mortels et relevé qu'il avait fait endurer à Dylan.
"Mon client maintient qu'il est innocent et que si des blessures ont été constatées, il n'en est pas l'auteur", a au contraire souligné Me Patrick Rodier, avocat de Christophe Beugnot.
Me Rodier dénonce ainsi "une instruction à charge" de Christophe Beugnot, et ce dernier affirme au contraire que c'est la mère qui est responsable de la mort de l'enfant.

Le frère aîné aussi

Le jeune homme est d'ailleurs aussi poursuivi dans ce procès pour violences sur Tino et sur sa concubine Adeline. Ses voisins le craignent, ils s'étonnent de "bleus" sur le visage de Dylan. Adeline, qui reçoit aussi des coups, prétexte des chutes...Les proches de la jeune femme ne semblent pas avoir eu conscience des mauvais traitements infligés à l'enfant.
Au mois de septembre 2003, Dylan est scolarisé pour la première fois. Il présente une cicatrice à l'arcade sourcilière et un hématome à la tempe: "je suis tombé dans la baignoire", explique l'enfant à son instituteur. Des traces suspectes apparaissent. Jamais Dylan ne se plaindra, ni n'accusera.
"Il était heureux d'être à l'école. C'était pour lui un havre de paix", témoignera son instituteur lors de l'enquête.
"Il avait un vocabulaire très riche, c'était un enfant attachant, souvent exubérant, qui allait vers les autres, il n'a jamais opposé de résistance lorsque sa mère venait le chercher. Ce qu'il avait en lui ne ressortait pas à l'école".
Les derniers coups furent mortels: les actes dont Dylan a été victime sont "insoutenables", a déclaré le vice-procureur de la République de Strasbourg Brice Raymondeaud-Castanet peu après la mort de l'enfant.
Adeline Marfé et son concubin encourent la réclusion criminelle à perpétuité. (Avec AP)

Sources : LE NOUVEL OBSERVATEUR

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Crimes

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