La presse portugaise défend sa police mise en cause par Kate McCann

Publié le par Adriana EVANGELIZT

La presse portugaise défend sa police

mise en cause par Kate McCann


La presse portugaise est montée au créneau au cours du week-end pour défendre la police judiciaire nationale, mise en cause par certains medias britanniques et l'entourage des parents de la petite Madeleine McCann, mis en examen quatre mois après la disparition de leur fille.

Pour le Diario de Noticias, qui commente dimanche le "tremblement de terre émotionnel" suscité par la mise en cause des époux McCann, jusque là loués pour leur courage et leur détermination dans leur quête inlassable de leur fille disparue, "ce qui s'est passé est l'aboutissement d'un processus d'élimination d'hypothèses et, convenons-en d'un travail d'enquête (..) qui a été fait et bien fait". "Certains seront choqués par la possibilité que ce couple en sache plus sur ce qui s'est passé le 3 mai que ce qu'ils ont toujours fait croire à l'opinion publique mondiale, mais il se trouve que les policiers ne conçoivent pas leur travail sur de simples préjugés sociologiques ou culturels", ajoute le quotidien.

"Ce qui serait de l'incompétence, ce qui serait inacceptable, c'est que la (police) judiciaire exclue dès le départ cette possibilité", affirme pour sa part 24 Horas. "Elle aurait même dû annoncer dès le début que cette hypothèse (de l'implication des parents), au cas où Maddie ne réapparaisse pas, devrait être tôt ou tard étudiée. Et peut-être qu'ainsi on aurait évité dans l'opinion publique et chez les McCann eux-mêmes ces sentiments confus qui provoquent des réactions dangereuses".

Pour le quotidien de référence Publico, l'enquête sur la disparition de la petite Maddie, le 3 mai à Praia da Luz (sud), a atteint un "point de non retour". Dans cette affaire, "la police portugaise, déjà auparavant critiquée (...) risque de façon irréversible sa crédibilité : ou elle a des preuves de ce qu'elle laisse entendre et démontre l'hypothèse que tous voudraient voir comme invraisemblable. Ou elle avance partiellement dans l'obscurité et ruine son image, non seulement aux yeux du pays mais aussi au yeux du monde", prévient l'éditorialiste.

Sous le titre "Hystérie sans jugement", le Correio da Manha publie quant à lui un éditorial très virulent à l'égard des médias britanniques, accusés de "mentir ouvertement". "La vérité est qu'ils cherchent à vendre à tout prix l'innocence jamais perdue des McCann. Et alors remontent à la surface la rage et le racisme sans un minimum de pudeur", écrit le quotidien populaire, premier tirage de la presse portugaise. Mais, souligne son éditorialiste, "le policier est un animal méfiant par nature" et, poursuit-il, citant Sherlock Holmes, "si les journaux anglais lisaient leurs héros, ils sauraient que tout ceci est +élémentaire+ et ils ne transmettraient pas au monde le visage ridicule d'hystériques racistes sans discernement".

Sources
RTL

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Crimes

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