L'ADN ne permet pas de confondre le suspect

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Affaire Gravaud : l'ADN ne permet pas, pour l'heure,

 de confondre le suspect

par Yan Gauchard

Les premiers résultats ADN, connus lundi 16 avril, ne confondent pas Ramiz Iseni, mis en examen dans l'enquête sur l'enlèvement suivi de mort de Sophie Gravaud. La jeune femme de 23 ans a été étranglée, selon le rapport d'autopsie. Son corps a été retrouvé en grande partie dénudé, vendredi 13 avril, six jours après sa disparition à la sortie de son travail, sur la zone commerciale d'Atlantis, dans la banlieue nantaise.

Le sperme retrouvé sur le sous-vêtement de Sophie Gravaud n'est donc pas celui de l'homme qui fait office, jusqu'à présent, de principal suspect dans cette affaire. De nouvelles expertises sont en cours pour tenter d'identifier cet ADN. "Il y a suspicion d'agression sexuelle mais parler de viol, aujourd'hui, c'est prématuré", a précisé, lundi, Me Loïc Cabioch, avocat de la famille. Des investigations complémentaires sont diligentées pour déterminer à qui appartiennent les traces d'ADN décelées sur d'autres vêtements de la victime. Des analyses génétiques, notamment sous les ongles de Sophie Gravaud, ont été demandées.

Lundi 16, en fin d'après-midi, le juge d'instruction Frédéric Desaunettes a pris acte de la constitution des membres de la famille de Sophie en tant que partie civile. "Ce que les proches veulent désormais, c'est savoir ce qui s'est exactement passé même si c'est douloureux, note Me Cabioch. Par qui, quand et comment est survenu le décès de Sophie."


"UN PUZZLE À RECONSTITUER"


Il n'est pas exclu que Sophie Gravaud ait pu croiser une ou plusieurs personnes, pas encore interpellées à ce jour. L'enquête a démarré de façon éclair, mais "tout un puzzle reste à reconstituer", a prévenu Stephan Autin, procureur de la République de Nantes. Notamment autour de ce couple soupçonné d'"enlèvement" et de "séquestration" et placé en détention provisoire.

Les enquêteurs sont convaincus que Ramiz Iseni, Bosniaque de 46 ans, a procédé à plusieurs retraits avec la carte bancaire de Sophie Gravaud, la nuit de sa disparition. Il a ainsi été identifié sur la bande de vidéosurveillance d'une station-service, dimanche 8 avril, à 1 h 33, payant un plein d'essence avec la carte de cette dernière. A bord de sa voiture se trouvait une autre personne.

La veille de la disparition de Sophie Gravaud, ce joueur invétéré avait fait banqueroute dans un casino de la région. Mardi 10 avril, à 1 heure du matin, il a pris la route en direction de l'est, "pour chercher de l'argent", selon ses dires.

Il a été interpellé près de Lyon, repéré grâce au téléphone portable de Sophie Gravaud qu'il détenait et dont il avait changé la puce. Ramiz Iseni nie catégoriquement toute implication dans la disparition de la jeune femme et affirme ne l'avoir jamais croisée. Il explique avoir acheté son téléphone à un inconnu. La femme de Ramiz Iseni, âgée de 40 ans, mise en examen pour "complicité", réfute cette accusation. Elle reconnaît juste, la nuit de la disparition, "avoir eu dans les mains de l'argent qui ne lui appartenait pas".

L'enterrement de Sophie Gravaud aura lieu mercredi 18 avril, à 15 heures, à Treillières (Loire-Atlantique), commune où se trouve la maison familiale. "A mon avis, Treillières ne sera pas assez grand...", confiait, lundi 16, Martine, sa mère.

Sources
Le Monde

Posté par Adriana Evangelizt

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