S. Gravaud : les suspects contestent toujours

Publié le par Adriana EVANGELIZT

S. Gravaud : les suspects contestent toujours

Faits divers. Le procureur adjoint de Nantes fait le point. L'enquête sur la mort de Sophie Gravaud n'a pas progressé. Nouvelles analyses en cours.

Secret de l'instruction. Yves Gambert, procureur adjoint de Nantes, a d'abord rappelé hier sa volonté de préserver le secret de l'instruction, insistant au passage sur son souhait de réserver la primeur des avancées de l'enquête à la partie civile. « Il s'agit d'un dossier criminel qui n'a pas plus d'un mois », a-t-il encore précisé. Sur le fond, « il n'y a pas d'avancées significatives », soulignait-il.

Mise en examen. Mercredi dernier, la mise en examen de Ramiz Iseni, principal suspect dans l'affaire Sophie Gravaud, a été requalifiée. Écroué à Rennes, il est désormais soupçonné d'enlèvement et séquestration, suivie de mort. Jeudi, son épouse Bukurija Iseni, avait à son tour rencontré le juge d'instruction. Toujours incarcérée à Nantes, elle est mise en examen pour complicité d'enlèvement et séquestration, suivie de mort.

ADN. Les éléments de police technique et scientifique ont bien révélé que Ramiz Iseni, principal suspect dans la mort de Sophie Gravaud (lire Ouest-France du 12 mai), a été en contact avec la victime. Son empreinte génétique a notamment été retrouvée sur le pull de la jeune femme et, réciproquement, celui de Sophie Gravaud a été retrouvé, « en quantité significative », sur son blouson. Rien ne prouve en revanche qu'il y a eu agression sexuelle comme le laissait penser le premier rapport du médecin légiste.

Auditions. Lui « tourne en boucle. Il ne réagit pas, ne se souvient pas, ou ne comprend pas. » Elle, « moins confuse qu'en garde à vue », tiendrait plusieurs versions contradictoires. Elle aurait cependant formellement reconnu son mari sur la vidéo qui le montre en train d'effectuer un plein d'essence, en pleine nuit le soir de la disparition, avec la carte bancaire de la victime. Elle reconnaît l'avoir accompagné. Dernière ébauche d'explication : elle explique que, le même soir, son mari est sorti et revenu, qu'ils ont bu du café et qu'au réveil, il se trouvait à ses côtés.

Avenir. Le juge d'instruction s'attache à reconstituer la chronologie depuis la disparition de Sophie Gravaud, « à partir des éléments certains ». Une nouvelle vague d'expertises sur des scellés encore inexploités, car jugés a priori moins importants, sont en cours. Les résultats ne seront connus que dans plusieurs semaines. « On passe d'une phase de recherche sur l'auteur présumé à une phase de travail de fourmis », a indiqué Yves Gambert. L'Office Central pour la Répression des Violences aux Personnes est saisie pour vérifier que l'ADN du principal suspect n'ait pas été retrouvé dans le cadre de précédentes enquêtes. Son ADN a par ailleurs été diffusé sur le plan européen.

Sources Nantes ma ville

Posté par Adriana Evangelizt

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