Les corps des quatre Français tués en Mauritanie autopsiés à Paris

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Alors il y a quelque chose que nous trouvons très bizarre sur les articles concernant les quatre Français assassinés en Mauritanie. Il y en a un dont le nom n'apparaît jamais. On sait que c'est l'oncle des deux fils de François Tollet qui lui a été blessé mais mystère sur son nom. On lit partout "dont le nom n'a pas été communiqué. Très curieux. Si c'est le frère de François Tollet, on peut imaginer qu'il s'appelle également Tollet mais pourquoi ne pas communiquer son prénom ? Il y a quelque chose de louche là-dedans. On nous précise, de surcroît, que la région du Brakna, où se situe la localité d'Aleg, n'est pas spécifiquement connue pour être une zone touristique. On déconseille même parfois aux touristes de s'y aventurer. Un journaliste local dit qu'il ne croit pas à un attentat terroriste et d'après les propos du blessé rapatrié en France, l'agression se serait passée en quelques secondes ne leur laissant le temps ni de négocier, ni de discuter, ni de rien du tout. Notre première idée était que c'était un coup bien préparé. Le fait que l'on nous cache l'identité du quatrième homme nous fait penser que c'était peut-être lui qui était visé. Oui, cette histoire est très trouble, d'autant que l'on veut encore nous faire accroire que c'est Al Qaïda...

Les corps des quatre Français tués en Mauritanie autopsiés à Paris

Les corps des quatre touristes français assassinés le 24 décembre en Mauritanie ont été autopsiés lundi à Paris, a-t-on appris de source judiciaire.

Les résultats de ces autopsies n'étaient pas connus dans l'immédiat. Les quatre touristes ont été tués à l'arme automatique lors d'une attaque menée par trois hommes à une vingtaine de kilomètres d'Aleg, dans le sud-est de la Mauritanie.

Les victimes de cette attaque, attribuée par les autorité mauritaniennes à des hommes proches de la Branche d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (BAQMI), sont deux frères, Jean-Philippe et Didier Tollet, âgés de 47 et 38 ans, leur oncle dont le nom n'a pas été communiqué, et l'ami d'enfance de l'un d'eux, Adda Hacène.

Leurs dépouilles avaient été rapatriées en France vendredi.

Le père de Jean-Philippe et Didier, François Tollet, qui a été blessé dans l'attaque et rapatrié le 26 décembre à Lyon, doit par ailleurs être entendu "mercredi ou jeudi" par les enquêteurs dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte en France, selon le parquet.

Dans le cadre de cette enquête confiée à la DST et à la sous-direction antiterroriste (SDAT), trois enquêteurs français ont été dépêchés vendredi en Mauritanie.

Les autorités mauritaniennes ont de leur côté affirmé dimanche avoir découvert l'arme du crime, une Kalachnikov, dans un dépôt d'ordures d'Aleg, près du lieu où les assaillants avaient garé leur voiture.

Le parquet de Paris a indiqué ne pas avoir été avisé de ce nouveau développement.

Sources AFP

Mauritanie : la piste al-Qaida réapparait

Manon Rivière, à Nouakchott

Nouveau rebondissement dans l'enquête sur la mort de quatre touristes français abattus lundi en Mauritanie, à Aleg. Alors que la police privilégiait jusqu'ici la piste du crime crapuleux, le parquet de Nouakchott vient de révéler que deux des trois auteurs de l'attaque, en fuite au Sénégal, sont soupçonnés d'appartenance à des groupes extrémistes islamistes. Ils ont été arrêtés en 2006 pour appartenance présumée au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) algérien, affilié à Al-Qaïda qui s'est depuis rebaptisé Branche d'al-Qaida au Maghreb islamique (BAQMI).

L'un des deux hommes a été libéré sans inculpation alors que l'autre a été acquitté de l'inculpation d'appartenance à un réseau terroriste. Le parquet a fait appel et l'affaire demeure devant les tribunaux. Des barrages ont été installés sur plusieurs postes-frontières de la zone pour retrouver les trois auteurs des tirs mortels. Un dispositif en vain. Les autorités ont annoncé que les fuyards ont réussi à franchir la frontière sénégalaise. La police sénégalaise est mobilisée. Reste à savoir si les fugitifs sont encore sur le territoire de Dakar.

Le chauffeur de taxi qui les a déposés à Boghé, localité sur la frontière avec le Sénégal, a lui été accusé de s'entrainer dans un camp de la BAQMI et a écopé d'un an de prison avec sursis.

Deux nouvelles interpellations

D'autres éléments brouillent l'hypothèse de l'acte de grand bandistisme. Deux individus ont été interpellés mardi près d'Aleg. Désormais ce sont cinq suspects qui sont interrogés par les enquêteurs. Parmi eux figurent un couple, apparemment proche des milieux islamiques, deux délinquants connus localement, et le chauffeur de taxi des assaillants.Leurs interrogatoires ont permis d'établir l'identité de deux des agresseurs et d'établir le profil du troisième.

Une des personnes entendues par la police, a été condamnée à deux ans de prison avec sursis en 2006 pour appartenance à un groupe terroriste. Les fugitifs ont passé la journée de lundi chez ce salafiste endurci.

C'est lundi, en fin de matinée sur la route entre Aleg et Maghta Lahjar, à environ 250 kilomètres au sud-est de Nouakchott, la capitale Mauritanienne, un groupe de cinq touristes français faisant route vers le Mali a été pris pour cible par trois hommes armés et enturbannés. Selon les informations de la police locale, l'un des agresseurs serait de teint clair et deux autres de teint plus sombre. Armés de fusils d'assaut Kalachnikov AK-47, ils ont tiré sur les Français qui pique-niquaient sur le bord de la route, après avoir cherché à leur extorquer de l'argent. Quatre personnes ont été tuées et une blessée gravement à la jambe.

Le blessé est un sexagénaire, habitué de la Mauritanie. François Tollet, originaire de la Charente, a été transféré dans la nuit à Dakar au Sénégal. Ses deux fils font partie des victimes, ainsi que son frère et un de leurs amis. Plusieurs sources ont confirmé que les touristes avaient été aperçus plus tôt dans la matinée, sortant d'un établissement bancaire à Aleg. C'est peut-être là qu'ils ont été repérés par leurs agresseurs.

« J'ai été prévenu vers midi, raconte Ahmedou Ould Manah, le commandant de la compagnie de gendarmerie de la région du Brakna. On m'avait parlé d'un accident de la circulation, mais lorsque je suis arrivé sur place, j'ai retrouvé les douilles correspondant à l'AK-47. » Plus de doute, il s'agit bien d'un assassinat et non d'un accident.

 

Crime crapuleux ou marque d'al-Qaida ?

«À l'heure actuelle, la piste privilégiée par les autorités mauritaniennes est celle du crime crapuleux», explique le porte-parole de la présidence. Ce dernier rappelle d'ailleurs qu'une opération similaire s'était déroulée il y a quelques mois à Nouakchott, lorsque la recette journalière du Port autonome avait été braquée par des hommes armés. L'attaque n'avait pas fait de victime, mais 59 millions d'ouguiyas (170 000 euros) s'étaient évanouis. « Jusque-là, on constatait l'existence d'une petite criminalité localisée, mais il est vrai qu'avec cette attaque meurtrière d'Aleg la situation devient inquiétante », admet encore le porte-parole de la présidence mauritanienne.

La région du Brakna, où se situe la localité d'Aleg, n'est pas spécifiquement connue pour être une zone touristique. Ce n'est pas non plus une zone réputée dangereuse, comme peut l'être le Tiris Zemmour, dans l'extrême nord-ouest du pays, à la frontière entre l'Algérie et le Sahara occidental. En raison de la présence supposée dans la zone de djihadistes d'al-Qaida au Maghreb, il est parfois déconseillé aux touristes de s'y promener seuls. « Je ne crois pas à la thèse de l'attaque terroriste, déclare un journaliste local. Les hommes du GSPC auraient plutôt frappé la région touristique de l'Adrar s'ils avaient voulu faire un gros coup. » À deux semaines de l'arrivée du Rallye Dakar dans le pays, cette attaque sanglante constitue en tout cas une très mauvaise publicité pour la Mauritanie.

Sources Le Figaro

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Crimes

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